Nous avons dénoncé en avril dernier avec nos partenaires du Collectif Antitaurin et Animaliste de Biscaye (CAAB) le scandaleux prosélytisme des arènes de Bilbao visant des collégiens français. Il se trouve que, de plus, les arènes nécessitent des réparations urgentes qui devraient imposer leur fermeture selon un rapport d’architecte, mais qu’un second rapport falsifié affirme le contraire. Face à ces faits graves, le CAAB a interjeté appel le 21 juin devant la Direction des jeux et spectacles du gouvernement basque.
Le journal El Correo, dans son édition d’aujourd’hui, en fait état dans un article de Luís Gómez. Le Collectif Antitaurin et Animaliste de Biscaye (CAAB) demande la nullité de la résolution du directeur de jeu et des spectacles du gouvernement basque qui autorise la réouverture des arènes de Bilbao et la suspension de cette réouverture.
De graves défauts de sécurité et de solidité des arènes de Bilbao
Le CAAB considère qu’en raison des conditions de sécurité et de solidité des arènes de Vista Alegre pouvant causer des dommages impossibles ou difficiles à réparer, il demande de déclarer sa fermeture immédiate et de refuser toute autorisation de tenir des activités culturelles ou de spectacles dans son état actuel.
Selon la documentation sur l’appel d’offres relatif aux conditions d’exploitation des arènes de Vista Alegre, destinées à la location-exploitation de ce site et publiées sur le site internet de la mairie de Bilbao, se trouve le rapport de l’architecte D. Francisco Javier Garcia Ugalde, membre numéro 1504 de l’Association des architectes basques de Navarre, pour la préparation duquel il a effectué plusieurs visites et inspections du bâtiment, la dernière en date du 9 mars 2018.
Dans ce rapport, les travaux nécessaires à la réparation de l’arène sont décrits de manière détaillée et exhaustive et plus précisément comme suit :
« L’objectif du rapport est de mener à bien l’évaluation de la réparation des éléments en mauvais état en identifiant de manière visuelle et descriptive les dommages les plus urgents ou immédiats avec des besoins d’intervention, et d’autres moins urgents dans leur intervention. »
Au point 3.1 « Dommages avec besoin immédiat de réparation », il est indiqué: « Il s’agit de ceux qui correspondent à la réparation de treillis situés sur la façade extérieure du bâtiment, en raison du risque évident de chute d’éléments constitutifs et du risque lié aux dommages causés aux piétons circulant aux abords non protégés de celui-ci « .
« Certains éléments structurels sont endommagés, par oxydation du renforcement et perte de revêtement de celui-ci, ce qui entraîne une diminution de la capacité portante, qui augmente de façon exponentielle avec le temps, à mesure que la détérioration progresse. Il existe d’autres éléments de structure cassés nécessitant une structure métallique supplémentaire pour conserver leur capacité portante.
Dans cette section « Existence de fissures dans les façades extérieures et intérieures », l’architecte déclare : « Comme dans le cas de treillis, deux fissures, qui coïncident avec des joints de dilatation, ont provoqué la rupture du parement, avec le risque de le détachement de pièces de céramique à la base et le risque lié aux dommages causés aux piétons qui circulent à travers la partie non protégée au pied de l’arène ».
Après l’analyse du rapport par l’architecte M. Garcia Ugalde, il est vérifié que l’arène de Bilbao ne dispose pas actuellement des conditions de sécurité ou de solidité nécessaires à sa réouverture avec un danger évident pour les personnes et les biens, d’où la demande de révocation et de nullité de la réouverture.
Existence d’un second rapport falsifié qui doit être annulé
Il faut tenir compte du fait que le maire de Bilbao, copropriétaire de l’immeuble, connaît et est au courant de ces lacunes, car c’est lui qui a commandé le rapport et qui demande toujours la réouverture de l’arène avec un rapport différent d’une seule page, sans aucune rigueur, et dépourvu de tout fondement.
Nous sommes donc devant un acte nul de plein droit, car il a été publié sans respecter les procédures en vigueur, décisives pour l’octroi d’une autorisation, car il s’agissait d’un rapport technique dépourvu de tout fondement, manquant de fiabilité, inexact et faux dans ses conclusions, parce que l’état de l’arène pose un risque sérieux pour l’intégrité physique des personnes qui s’y rendent.
Source : CAAB.