Ce samedi 6 octobre, la commune belge d’Estaimpuis organisait son premier salon du bien-être animal. Tout comme ce pays dispose d’un ministre du bien-être animal, de plus en plus de communes se dotent d’un échevin (l’équivalent d’un conseiller municipal chez nous) qui a en charge le même domaine. C’est ce dernier qui nous a fait l’honneur d’inviter No Corrida à cette première. Invitation à laquelle nous avons répondu favorablement avec grand plaisir, tout comme 26 autres structures venues exposer leurs combats respectifs pour le respect des êtres sensibles non-humains.
Sans connaître tous les détails d’une corrida, les visiteurs du salon savaient tout de même que le taureau y est torturé à l’aide de différentes armes blanches jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il faut certainement y voir là l’important travail d’information effectué ces dernières années par nombre d’associations sur le sujet (notamment, pour la Belgique, par nos amis d’Animaux en péril que nous avons retrouvés avec joie).
Dès lors, lorsque nous portions à leur connaissance certaines faits méconnus (le tercio du picador où un cheval est également maltraité et parfois sévèrement blessé, la « préparation » du taureau avant la corrida, les écoles de tauromachie où des enfants se font la main sur des veaux, les fraudes fiscales et arnaques en tous genres, etc), une question venait systématiquement sur les lèvres : comment un pays comme la France peut-il encore tolérer, en 2018, une pratique aussi barbare, qui plus est à l’encontre de l’opinion publique qui la rejette en bloc ?
Oui, parce que chez nos voisins belges, le fait que les élus soient au service de la société civile qui les a portés au pouvoir et fassent en sorte de répondre au mieux à ses aspirations dans tous les domaines, y compris celui du respect de l’animal, est la norme. Il n’y a pas à dire, c’est tout de même beau la démocratie !
Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’année prochaine. Peut-être pour évoquer la récente abolition…
David Joly, référent Hauts-de-France