Communiqué du CAAC – Si l’annulation des corridas de Carcassonne des 25 et 26 août derniers a été un grand soulagement pour nous et si nous nous sommes réjouis des aventures abracadabrantesques des Pieds Nickelés de Carcassonne Aficion, il est un sujet qui ne nous fait pas rire, c’est le sort des jeunes bovins qui ont fait un voyage de 1 000 km depuis leur élevage d’Andalousie, qui ont été parqués pendant près de 15 jours dans des conditions douteuses, sous un soleil de plomb, et qui sont repartis refaire 1 000 km. Dans quelles conditions ?
C’est la question que nous posons aujourd’hui car, à leur arrivée le 21 août à 4 h 30 du matin, un des animaux était mort.
Nous voulons savoir comment ils ont été transportés et si les documents fournis aux services vétérinaires étaient en règle.
Au-delà de cette interrogation, cet animal mort pose une autre question : dans quel état sanitaire, de stress et de fragilité arrivent ces jeunes bovins, arrachés à leur cadre de vie champêtre, contraints à l’enfermement du voyage, déchargés et parqués dans un espace réduit ?
Comment pourrions nous croire que ces bovins-là sont des monstres sauvages qui n’aspirent qu’à combattre au sein d’une arène close dont ils ne pourront pas s’enfuir ?
Il faut être aveuglé par la jouissance perverse que génère la corrida pour croire cela.
Il faudrait ne pas écouter sa conscience pour le laisser faire.
Lisa Boulbès
CAAC (Comité audois pour l’abolition des corridas)