Notre stratégie consiste en du lobbying auprès des parlementaires en faveur de l’abolition de la corrida, au travers d’actions systématiquement déclarées. Le 19 mai, plusieurs centaines de citoyens ont choisi une voie différente pour venir crier leur colère face à l’innommable, juste devant les arènes de Nîmes, en pleine féria de Pentecôte. Même si nous avons fait le choix d’autres façons d’agir, les personnes présentes portent le même message que nous. Ressentir du dégoût quant à une pratique barbare et perverse est une saine émotion. En outre, ces personne se sont déplacées, parfois de très loin, alors qu’elles n’ont absolument aucun intérêt personnel à manifester.
Cet événement nous interroge sur le sens à interpréter quant au nombre de personnes présentes ce jour devant les arènes, dans une ville emblématique de la tauromachie à l’espagnole en France. En lieu et place de se montrer sourd et de se buter dans un jusqu’au-boutisme dénué de fondements, alors que la fréquentation des corridas s’effondre partout dans le monde, il semblerait que les décisionnaires de tous bords aient davantage intérêt à entendre le message fort qui vient de leur être adressé.
Les 42 taureaux torturés à Nîmes ne nous font pas oublier ceux qui agonisent et meurent dans les autres villes tauromachiques, dont Vic-Fezensac le même jour dont personne ou presque n’a parlé et Arles où des massacres de même ampleur que Nîmes se poursuivent sans mobiliser grand monde. En tout, ce sont un millier de taureaux qui subissent le même sort chaque année et bien plus si on ajoute ceux qui sont utilisés pour les entraînements.
L’équipe de No Corrida