Claire O’Petit, députée LREM et vice-présidente du groupe d’étude sur la condition animale, a expliqué sur France Bleu Gard Lozère que sa priorité est de faire reculer la corrida, qu’elle qualifie de « barbarie insupportable« .
Elle répond, sans se laisser démonter, à un journaliste visiblement procorrida, qui lui pose les questions les plus éculées que les aficionados sont réduits à sortir faute d’arguments, sur le mode « peut-être que vous ne comprenez pas la corrida parce que vous ne connaissez pas » puisqu’elle est députée de l’Eure, donc d’un département où la corrida ne se pratique pas. Réponse : « Ce n’est pas parce que je suis dans l’Eure que je suis une abrutie. Un animal qui est massacré, qu’il soit dans le sud-ouest ou dans l’Eure, excusez-moi« .
Elle déclare que le premier pas, selon elle, serait une interdiction aux mineurs dans les mois qui viennent, l’abolition pure et simple étant un objectif plus difficile à atteindre, donc à prévoir dans un second temps. Lorsque le journaliste lui demande s’il y a unanimité dans le groupe d’étude, elle précise que c’est non seulement le cas, mais qu’elle fait partie des plus modérés, la plupart voulant aller directement à l’abolition.
L’intervieweur lui objecte que le président Macron soutient la corrida. Claire O’Petit lui répond que ce dernier sait écouter et que, quoi qu’il en soit, une loi peut très bien être votée à l’Assemblée sans l’accord du gouvernement. Quant au pseudo-argument des élevages spécialisés qui disparaîtraient si la corrida était interdite, elle le trouve tellement ahurissant de bêtise qu’elle préfère ne pas le qualifier. Réaction du journaliste qui perd pied : changer de sujet (comme d’habitude).
L’interview peut être écoutée dans son intégralité sur le site de la radio en cliquant ici.
RL