Droit de réponse refusé par La Provence

 ‌Le mail de No Corrida à La Provence Arles le 23 novembre, demandant un droit de réponse à l’article du 16 novembre est resté lettre morte.

« Bonjour de No Corrida,

Une fois de plus, nous sommes surpris que dans votre article du 16 novembre 2024, vous laissiez passer des contre-vérités, pour ne pas dire mensonges manipulatoires, sans réagir, sans rectifier quoi que ce soit et ce, même si elles émanent de politiques.

Nous aimerions d’ailleurs savoir si, à chaque article sur la corrida, c’est à nous de demander un droit de réponse pour faire valoir la vérité.

Nous aurions aimé d’autre part que suite à ce scrutin, vous donniez la parole aux anticorrida et votre conclusion sans même avoir contacté l’Alliance Anticorrida, nous semble très légère : « Seule ONG à avoir été auditionnée par la commission des lois, l’Alliance Anticorrida a regretté hier : « L’intérêt supérieur de l’enfant a été sacrifié sur l’autel des traditions, du reniement et de l’opportunisme » .

Votre article est en italiques ci-dessous.

Voilà donc la demande de droit de réponse de No Corrida : »Suite à l’article de La Provence Arles du samedi 16 novembre 2024 « Le Sénat dit non » et aux contre-vérités émanant de politiques, No Corrida association anticorrida, demande un droit de réponse.

La sénatrice a conclu en lisant le témoignage de Marina Picasso qui a raconté dans un livre comment, assister à une corrida à l’âge de 6 ans, l’aurait traumatisée.
Non, pas qui l’aurait traumatisée, mais qui l’a traumatisée : la sénatrice a lu l’extrait du témoignage de Marina Picasso dans son livre « Grand-Père ».
Nous tenons à votre disposition la lettre qu’elle nous avait adressée.

 « Pour le rapporteur Vogel, passer cette loi « aboutirait à l’interdiction des spectacles de corrida » ;  le sujet est-il la corrida ou la protection des mineurs ?

Une sanction disproportionnée : Les opposants au texte faisaient valoir des sanctions juridiques disproportionnées. »

La proposition de loi prévoyait en effet d’exposer les auteurs du délit à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Dans le cadre du code pénal, l’infraction doit renvoyer à une sanction. C’est pourquoi l’amendement de remplacement Bazin-Cazebonne prévoyait la création d’un nouvel article du code pénal dans une subdivision intitulée. « De la mise en péril de la santé et de la moralité des mineurs ».

Parmi les détracteurs du texte, Laurent Burgoa, le sénateur LR du Gard, aficionado reconnu. Sachez que la corrida et ses acteurs ont pour ministère de tutelle celui de la Culture. Et ce n’est pas anodin, car il s’agit là d’un pan de notre culture qu’on voudrait librement pouvoir transmettre aux jeunes générations.

L. Burgoa sait pertinemment que la tauromachie espagnole n’est sous la tutelle d’aucun ministère (elle doit simplement se conformer aux règles sanitaires du ministère de l’Agriculture). L. Burgoa affirmait déjà tous azimuts que la PPL d’A. Caron après la corrida, s’en prendrait aux courses camarguaise et landaise ; c’était totalement mensonger et il le savait ; A. Caron avait d’ailleurs du faire un démenti.

L. Burgoa a ensuite invité les sénateurs à visiter un élevage de toros bravos: ils mènent une vie beaucoup plus paisible et plus libre que leurs congénères destinés à l’abattoir. Mais il oublie de préciser que 93% de ces taureaux iront à l’abattoir…Et de toutes façons, le sujet de cette PPL est-il la protection des mineurs ou l’élevage extensif ?

Les aficionados dont je fais partie n’ont jamais manifesté une quelconque volonté de prosélytisme à travers les différents départements, ils souhaitent simplement que leur culture soit respectée et puisse être transmise comme cela a toujours été le cas.

 Mensonge : l’aficion dans les centres aérés, dans les écoles de sa ville, de son agglomération de communes, des villes voisines St Gilles, Arles, St Martin de Crau fait sans cesse du prosélytisme, offre des places gratuites aux enfants lors des novilladas, subventionne les écoles taurines etc.

De son côté, P.  de Carolis, qui avait été auditionné au Sénat à la fin du mois d’octobre pour s’exprimer sur la proposition de loi, a parlé d’une « victoire pour notre culture et notre liberté. Liberté de transmettre nos traditions, de préserver notre identité et d’éduquer nos enfants ». Il a affirmé en audition, que « les enfants des quartiers étaient intégrés grâce à la corrida » !

On reconnaît là les propos d’un aficionado : Non la tauromachie espagnole n’est pas NOTRE culture, ni NOS traditions, ni NOTRE identité ; et la loi doit protéger les enfants si l’éducation parentale leur est néfaste ».

Dominique Arizmendi