Par cette belle matinée ensoleillée du 10 juin 2023, les militants de No Corrida ont tenu leur happening mensuel de sensibilisation et information contre la corrida au marché d’Arles. Beaucoup de monde à ce grand marché : les Arlésiens, les habitants d’alentour, de nombreux touristes français et étrangers.
Nous sommes quelques-uns à parler plusieurs langues; nos flyers sont en 3 langues, bientôt avec une 4ème.
Nous sommes toujours surpris que nombre de Français ne savent pas qu’il y a des corridas en France ! ; les media portent une grosse part de responsabilité.
Nous expliquons, grâce à nos documents que dans le sud de la France, 12 départements – 65 villes – ont vu l’interdiction de la tauromachie espagnole dépénalisée en 1951 ; honte au gouvernement de l’époque d’avoir cédé à ce lobby.
Les touristes français et européens découvrent aussi que ce sont leurs impôts qui financent en très grande partie la corrida, à travers les subventions qui lui permettent de survivre. Que ce soit les taureaux en France, en Espagne et au Portugal. Ils sont également choqués, devant nos visuels et de ce que nous leur apprenons.
Aujourd’hui, contrairement à ce que nous avons entendu en avril, les refus et arguments bidons des aficionados étaient très peu nombreux. Il y en a eu tout de même de croquignolets en passant, sans s’arrêter bien sûr.
– « Ne croyez pas ce qu’ils vous disent… »;
– « Oh ! torturer…les grands mots »…
– « La corrida fait vivre de nombreuses personnes… Et le taureau, vous y pensez ?… Il est né pour cela. »
Alors non, les taureaux braves ne font pas vivre beaucoup de personnes en France : tout d’abord 46 élevages de taureaux braves contre 160 de taureaux Camargue, les bious – sans compter les Landais. Ensuite, il n’y a pas tant de salariés dans les élevages. Ceux qui en vivent bien sont les propriétaires de ces élevages, presque tous datant des arrière grands-parents ; ce milieu est très fermé.
Les taureaux des grandes arènes viennent d’Espagne et Portugal ; les toreros et leurs quadrillas des « grandes » corridas de même… et quand ils sont français, presque tous ont leur raison sociale en Espagne et y vivent.
Dans les gagnants, nous avons également, les directeurs des arènes – en général du même milieu -, les managers des toreros et tout le lobby de l’aficion. Donc, peu de monde et surtout pas des salariés. De plus, rappelons que les taureaux braves vont à 93% directement à l’abattoir, sans passer par l’arène. En fait ceux qui font vivre la corrida, ce sont les spectateurs de cette barbarie et NOUS TOUS, par nos impôts.
Cette matinée a été très réussie, avec de nombreuses rencontres et discussions intéressantes, de nombreuses signatures de pétition que nous remettrons aux parlementaires abolitionnistes au moment venu.
Une bonne écoute aussi des autorités policières qui viennent toujours nous rendre visite pour s’enquérir si tout va bien.
Encore merci aux fidèles militants présents Nathalie, Dagmar, Dominique Philippe, Tristan et Roger. Et rendez-vous le 1er juillet.
Dominique Arizmendi