La chaleur de ce week-end n’a pas empêché les militants de No Corrida de tenir leur happening mensuel de sensibilisation contre la corrida au marché d’Arles. Nous avons récolté de nombreuses signatures, qui rejoindront celles d’autres associations lorsque des projets de lois seront déposés à l’Assemblée Nationale. Nous avons encore et encore informé les touristes, grâce aux visuels et aux dépliants le déroulé des corridas et ce qui entoure la tauromachie espagnole. N’oublions pas que ces informations et explications sont primordiales : 81% des Français sont pour l’abolition et seuls 3 pays en Europe la France, l’Espagne et le Portugal se déshonorent de voir cette infamie sur leur sol.
Quant aux habituels et fidèles Arlésiens opposés à la corrida , ils viennent nous saluer, nous encourager comme à chaque fois.
Les touristes français et européens ne savent pas tous qu’il y a encore des corridas en France. Is sont nombreux à croire qu’il n’y a que des courses camarguaises et des taureaux-piscine. Nous leur expliquons que dans le sud de la France, 12 départements – environ 65 villes – ont le droit d’organiser des corridas.
Nous leur expliquons que la tauromachie espagnole ne survit que grâce à nos impôts, à coups de subventions des villes, des agglos de communes, des départements, des régions, de la France, de l’Europe.
Quant aux touristes étrangers, ils sont choqués, effarés devant nos visuels et abasourdis de ce que nous leur apprenons ; déçus que les villes qu’ils visitent Arles, Nîmes, les Saintes Maries de la Mer et d’autres organisent ces spectacles de barbarie.
Nous avons encore eu quelques perles, parmi les arguments bidons des aficionados :
– Je n’ai pas besoin d’informations, je ne suis pas végétarien…
Il ne s’agit pas de cela, la corrida est un spectacle.
– Et l’Ukraine ? – tiens, 2ème fois- ça nous change du Liban, de l’Ethiopie et de bien d’autres encore qui n’ont aucun rapport avec notre cause, bien sûr…
– J’aime la corrida parce que je suis Arlésien.
Mais de nombreux Arlésiens sont contre la corrida…
– Le taureau est respecté.
Ah bon ? Vous avez vu les photos du respect ?
– Il ne souffre pas.
Bien sûr que si, il souffre, comme n’importe quel animal. Et en quoi cela autorisait-il qu’il soit torturé à mort ?
– N’écoutez pas ces gens, ils vous disent n’importe quoi… Vous n’y connaissez rien, vous n’êtes pas d’ici, vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous avez vu une corrida à la télé et c’est tout…
Si, nous nous y connaissons et en plus, nous sommes d’ici, nous aussi.
– Le taureau ne souffre pas – décidément-!
– Quand il n’y aura plus de corridas, que ferez-vous des taureaux ?
Mais peu de taureaux vont aux arènes, la grande majorité va directement aux abattoirs pour la viande et le cuir ; d’autre part la plupart des taureaux viennent d’Espagne, pas de France. Et en quoi le fait de garder des taureaux dans le seul but de les supplicier à mort serait un argument ?
Une fois de plus, nous constatons que les passionnés de cette barbarie n’ont, en fin de compte, aucun argument sur lequel nous pourrions échanger. Peut-être parce qu’ils n’ont pas d’arguments.
Encore merci aux fidèles militants présents Nathalie et le toutou Wilo, Estelle, Dagmar, Viviane, Joël, Philippe et Dominique et pensées amicales aux absents pour raison de santé et de travail.
Et rendez-vous le 10 septembre, pendant la feria du riz, avant une corrida, devant les aficionados qui montent aux arènes