A Perpignan, 12 07 2022
23 rue des Lices
66000 PERPIGNAN
Monsieur Michel COSTE
Maire de Céret
Monsieur le Maire,
Les divertissements tauromachiques sont basés sur la cruauté, la souffrance, la mort violente.
Traitant de corrida, les amateurs usent de critères tels que tradition ou art.
La tradition amène systématiquement un arrêt, un blocage dans l’évolution positive des individus d’une communauté, d’une région, d’un pays.
Ramon LLULL (Palma de Majorque XIII ° siècle) écrivait déjà :
« Costuma vella no la ams per sa antiquitat més que la nova, ne la nova no la ams més que la vella per sa noveletat : e sabs per que ? Per so que eleges la mellor e ages en ira la pijor. »
« Ne préfère pas, pour son ancienneté, une vieille coutume à une nouvelle. Ne préfère pas non plus pour sa nouveauté, celle-ci à une ancienne. Et sais tu pourquoi ? Parce que tu dois choisir la meilleure et rejeter la mauvaise. Tu serais plus sage marchand, fils, si tu allais par diverses terres et si tu choisirais les meilleures coutumes que tu y trouverais. »
Pour ce qui est de l’art, qui est représentation, aucune création dans le fait de massacrer des bovins.
La connaissance du comportement du taureau, fatigué par un long transport, animal grégaire, prisonnier dans l’arène, son affaiblissement dû à l’usage des piques, des banderilles, avec de grandes pertes de sang, facilitent sa mise à mort. Le « matador » est face à un animal plus que diminué. Il n’est que de regarder l’animal, tête basse (merci les piques), langue pendante, haletant, à bout de souffle, pour s’en persuader. Le « héros » est peu glorieux !
Céret est ville d’Art, et n’a nul besoin de sang pour le rester.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée.
Pour le FLAC 66, Dunyach Jean Pierre