Bien que Ricardo Barkala, conseiller municipal de Bilbao, affirme que les arènes de Vista Alegre ont réalisé un profit de 4600 euros en 2016, le bilan comptable montre un résultat très différent, en l’occurrence un déficit de 86 500 euros. En 2015, les comptes des arènes s’étaient aussi retrouvés en négatif, avec une perte de 153 000 euros. La différence entre ce qu’annonce Barkala – un bénéfice par ailleurs dérisoire pour des arènes de 12 400 places – et la perte abyssale effectivement atteinte, ce sont les coûts annuels induits par le bâtiment proprement dit.
Barkala avoue tout de même une érosion de la fréquentation des corridas du mois d’août 2016, avec 11% de spectateurs en moins et 15% de ventes de billets en moins. La différence entre les deux pourcentages s’explique par un prix de vente plus bas pour essayer d’attirer plus de monde, ce qui n’a pas été le cas. Le bénéfice fictif de 4600 euros est, selon Barkala, obtenu grâce au fait que les cachets des toreros ont été revus à la baisse et qu’une « meilleure gestion » a été mise en place.
Pour lui, le déficit de 86 500 euros provient d’un manque d’utilisation des arènes durant le reste de l’année… ce qui confirme bien que leur coût est très loin d’être compensé par les corridas. Il a annoncé que d’autres événements – non tauromachiques – se tiendraient dans les arènes en 2017 pour mieux en absorber les charges fixes.
La porte-parole du parti basque Euskal Herria Bildu, Aitziber Ibaibarriaga, a déclaré que la municipalité n’assume pas le fait que les arènes sont lourdement déficitaires. Le représentant d’Udalberri va encore plus loin, en ajoutant que ce lieu est « la cathédrale de la maltraitance animale ».
Roger Lahana
Source (en espagnol) : La plaza de toros de Vista Alegre es deficitaria (Naiz)