Demain 9 août, aura lieu la corrida des Saintes Maries de la Mer, malgré le virus qui revient en force, malgré les démarches des anticorrida auprès de la mairie, de la préfecture.
Quatre taureaux seront mis à mort dans les conditions que nous connaissons, et deux veaux tellement jeunes que ce sera sans picador – ils ne supporteraient pas la pique ! – pour le grand bébé de Marie Sara, son fils qu’elle présente ainsi sur le sol français. On n’est jamais mieux servi que par sa maman.
Très mauvaise nouvelle, mais on s’en doutait , particulièrement depuis l’arrivée de De Carolis comme maire à Arles : les trois corridas auront bien lieu pour la « feria du riz » qui n’en sera pas une : pas de bodegas, pas d’abrivados, pas d’animations, pas de rassemblement statique. Voilà comment on fait la fête à Arles, uniquement dans les arènes, à regarder 18 taureaux et novillos se faire trucider.
L’important est que Jalabert, empresa des arènes, rentre dans son argent et que De Carolis, grand aficionado, qui descendait de Paris uniquement pour assister aux corridas, soient satisfaits.
Les aficionados seront enchantés, eux qui sont en manque depuis des mois, eux qui vont de ville en ville pour satisfaire leur sadisme. Quant à la population d’Arles, qu’elle s’amuse dans les bars, les bodegas, on n’en a rien à faire. Là, n’en doutons pas, les ordures dans les rues seront ramassées, les graminées et autres herbes des rond-points seront coupées… La ville ressemblera pour un week-end, à une ville normale. Sauf dans les arènes.
Dominique Arizmendi