Le média en ligne espagnol El Salto a interviewé Aïda Gascón, présidente d’AnimaNaturalis, suite au lancement de la campagne contre le renflouement de la tauromachie.
Aïda Gascón, directrice d’AnimaNaturalis en Espagne, a déclaré à El Salto qu ‘« il est clair qu’ils veulent profiter de l’occasion pour sortir d’une crise qu’ils traînent depuis plus d’une décennie ».
Des associations à but non lucratif telles que AnimaNaturalis, ainsi que CAS International, ANIMAL, FLAC et No Corrida ont uni leurs forces « pour éviter qu’un seul euro du trésor public ne soit consacré au sauvetage de la corrida ». Aïda Gascón a ajouté : « Le secteur culturel recevra relativement peu d’argent et nous ne pouvons pas permettre à la tauromachie de saboter les secteurs culturels les plus essentiels, ceux qui nous unissent et nous rendent dignes en tant que société, comme la musique, le cinéma, le théâtre, la littérature ou l’art ».
Pour elle, « il est dommage que le secteur taurin demande des aides, malgré le grand rejet qu’il engendre dans la majorité de la société ». Elle déclare en outre que « nous ne devons pas oublier que l’UE nous regarde. L’actuel gouvernement espagnol a la possibilité de démontrer sa responsabilité dans la gestion de l’économie du pays ».
Ces associations demandent instamment d’envoyer des courriels dans le cadre d’une campagne qui peut être signée à partir de leur site Web, et Aïda Gascón prévient que « nous serons très vigilants. Il est prévu que l’aide à la culture sera annoncée ce mardi 5 mai et, par conséquent, ce qui concerne le secteur taurin. Nous réfléchissons déjà à ce que seront les manifestations, si nécessaire. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout, et cette fin pourrait être le Conseil européen, qui doit décider d’offrir ou non des coronabonds à l’Espagne. «
Adaptation en français : RL