IGNOBLE ARTICLE DE Paul Massado dans La Provence mardi 10-06 :
Non seulement il trouve normal de torturer et massacrer des taureaux, mais il considère aussi que le public a raison de ne pas en avoir pour son argent lorsque les herbivores ne correspondent pas à ce que les aficionadas attendent d’eux : combattre comme des fauves !
Il estime qu’ils ont eu raison de les siffler, emmenés comme cadavres par les chevaux et de les traiter de « moutons sans patte, sans têtes et d’infirmes moteurs cérébraux ».
QUEL MILIEU ! QUELLE MENTALITE !
« Pour la dernière corrida de la feria de Pentecôte, le lot des toros de Victorino Martin est sorti catastrophique. On appelle ça un four, un bide. Le final a été tout simplement consternant. À une exception près, les taureaux sont sortis sans force des antérieurs, sans gaz, sans jeu ; ils ont été sifflés à l’arrastre.
En voyant ce qu’on aurait dû appeler des fauves se conduire comme des moutons sans patte et sans tête, même si certains étaient bien armés, les aficionados désabusés étaient légitimement en droit de râler, de grogner, de rouspéter.
Hormis que cette fois, c’est à six reprises que les amateurs ont marqué leur indifférence, puis leur désarroi et enfin leur colère. À tel point qu’en guise de clôture, le public entonnait l’air d’Intervilles. Mais face à des infirmes moteurs cérébraux, il ne pouvait que s’incliner. »
Dominique Arizmendi