Triomphe historique à Mexico : une juge interdit les instruments tranchants dans les corridas

Une décision judiciaire sans précédent ordonne la suspension de l’utilisation d’outils infligeant des douleurs physiques et psychologiques aux taureaux dans les arènes de México. Cette décision, fondée sur les lois de protection des animaux, remet en cause la justification culturelle de la tauromachie et ouvre un débat urgent : est-il éthique de maintenir des traditions qui normalisent la cruauté ?

Le 26 février 2025, la juge fédérale Sandra de Jesús Zúñiga a rendu une décision révolutionnaire : elle a interdit à la mairie de Benito Juárez d’accorder des permis pour des événements utilisant des instruments tels que l’aiguillon, l’épée ou la muleta dans les corridas. Ces objets, conçus pour provoquer douleur et saignement, ont été un élément essentiel d’un spectacle où la souffrance animale est déguisée en art.

La décision détaille la manière dont les taureaux sont confrontés à des « blessures musculaires, à une insuffisance rénale, à l’asphyxie et à la mort par perte de sang lente », selon les preuves scientifiques présentées dans l’affaire. « Il n’existe aucun droit culturel qui justifie la torture », a souligné le juge, se référant aux lois fédérales et locales qui protègent les animaux.

Arturo Berlanga, directeur d’AnimaNaturalis au Mexique, commente avec force : « Aucune tradition ne vaut plus que la vie. La tauromachie n’est pas une culture, c’est une violence déguisée en folklore. Chaque épée plantée dans le dos d’un taureau est une blessure à la conscience de notre société. »

Il y aura forcément des recours, mais en attendant, voilà un recul de plus pour les corridas au Mexique, encore une fois mené par le pouvoir judiciaire.

Source : AnimaNaturalis