Points forts du 16e Sommet du RIA à Mexico

Les 9 et 10 novembre, le XVIe Sommet international contre la tauromachie a eu lieu au Mexique, le plus grand pays taurin d’Amérique latine. Ce sommet a été un grand succès, réunissant des représentants des huit pays taurins et d’autres nations pour unir leurs forces contre les cruelles corridas.

Le Réseau international antitauromachie a également fait un excellent usage de l’attention médiatique, atteignant des millions de téléspectateurs et d’auditeurs grâce à des interviews pour certaines des plus grandes chaînes de télévision et de radio du Mexique. De plus, le réseau a participé à deux importantes réunions de lobbying à Mexico, ce qui a contribué de manière significative au renforcement de notre mission.

Pourquoi le Mexique ?

Le sommet a été organisé à Mexico pour soutenir les organisations membres mexicaines. La lutte contre la tauromachie atteint une phase décisive au Mexique. De nombreuses organisations ont recueilli, via la plateforme México sin Toreo (Mexique sans corridas), plus de 30 000 signatures pour une initiative citoyenne visant à interdire la tauromachie à Mexico. Le congrès de la ville examinera prochainement cette proposition.

Des progrès significatifs ont déjà été réalisés : les corridas ont été interrompues dans plusieurs villes et cinq États mexicains les ont totalement interdites. De plus, le Parlement mexicain a consacré les animaux comme des êtres sensibles et a interdit la maltraitance animale dans la constitution.

Apparitions à la télévision et à la radio

Le réseau a pleinement profité de l’attention médiatique, en accordant des interviews à quatre des plus grands réseaux nationaux de télévision et de radio du Mexique, touchant des millions de téléspectateurs et d’auditeurs. La militante et vice-présidente de CAS International (co-fondatrice du réseau), Estefania Pampin Zuidmeer, aux côtés de la sénatrice colombienne Esmeralda Hernández Silva, ont discuté de la situation mondiale et de la lutte pour interdire la corrida en Colombie.

Les interviews :

  • Foro Global (programme d’information sur Televisa, le plus grand conglomérat médiatique hispanophone au monde)
  • Grupo Fórmula (interview radio et TV, à partir de 1 heure et 12 minutes)
  • Radio W
  • Radio Chilango

Notre militante et vice-présidente Estefania Pampin Zuidmeer et la sénatrice colombienne Esmeralda Hernández Silva à Radio Chilango

Réunions de lobbying

Le Réseau, en collaboration avec des organisations mexicaines, la sénatrice colombienne Esmeralda Hernández Silva et le député colombien Juan Carlos Losada, CAS International et ANIMAL (tous deux cofondateurs du réseau) ont participé à deux importantes réunions de lobbying à Mexico :

  • Réunion avec le Secrétariat du Gouverneur de Mexico
    Au cours de cette réunion, l’importance d’interdire la tauromachie dans la capitale mexicaine a été discutée. La session a été organisée par notre organisation membre, AnimaNaturalis México.
  • Réunion avec la sénatrice Reyna Celeste Ascencio Ortega du Parti Morena
    Cette réunion s’est concentrée sur l’inclusion des droits des animaux dans la Constitution mexicaine. Elle a été initiée par notre organisation membre, Movimiento Consciencia.

Congreso CDMX – Photo : Réseau international antitauromachie

Photo : Sénat Mexique

Conclusions du 16e Sommet international

CAS International a organisé le sommet à Mexico. La principale conclusion est que l’intérêt pour la tauromachie est en déclin dans le monde entier. Maite van Gerwen, directrice de CAS International souligne :
« Pendant le sommet, nous avons été témoins d’activités inspirantes et de développements positifs dans divers pays. Tout indique que la tauromachie perd le soutien du public et disparaîtra bientôt, espérons-le. »

Points forts du sommet :

  • La Colombie entre dans l’histoire. La Colombie devient le premier pays taurin à interdire complètement cette pratique, à compter de 2027.
  • Quatre capitales sans corridas. Aucune corrida n’a eu lieu à Bogotá, Caracas et Quito en 2023-2024. À Paris, les corridas sont interdites depuis plus de 100 ans. Les corridas sont toujours autorisées dans certaines régions du sud de la France.
  • Une opposition sociale croissante. Quelques exemples :
    o Au Mexique, 73 % de la population considère que la corrida est une cruauté envers les animaux (Reforma Diario, 2019).
    o En Espagne, en France et au Portugal, 77 % pensent que la corrida provoque une souffrance excessive envers les animaux et 58 % sont favorables à son interdiction (Ipsos I&O Public, 2023, commandée par CAS International).
    • Moins de corridas.
    o France : une baisse de 40 % en 20 ans.
    o Espagne : une baisse de 63 % depuis 2007.
    o Équateur : 65 % de corridas en moins en 11 ans.
    • Meilleure protection des enfants :
    o L’Équateur a interdit la participation des moins de 18 ans.
    o Le Portugal travaille à une interdiction pour les moins de 16 ans.
    o Le Venezuela et le Mexique mettent en œuvre des mesures similaires, bien que l’Espagne soit à la traîne.
  • Baisse de l’intérêt des jeunes. Les jeunes montrent moins d’intérêt pour la corrida, ce qui menace encore davantage sa survie.

Defenzoor del Año

Lors du sommet, le prix Defenzoor del Año (prix colombien du Défenseur des animaux de l’année décerné par l’organisation membre Defenzoores) a été remis à la sénatrice colombienne Esmeralda Hernández Silva et au député Juan Carlos Losada. De plus, le réseau a accordé aux organisations colombiennes présentes une reconnaissance pour leurs efforts dans la lutte pour l’interdiction de la tauromachie en Colombie.

Les organisations colombiennes présentes au sommet ont reçu un prix pour leur victoire en Colombie | Photo : RIA