J’en aurais vu et entendu dans ma « carrière » d’anticorrida, mais qu’un tueur m’appelle d’Espagne – bien sûr, ils payent beaucoup moins d’impôts et taxes là-bas – pour me proposer une visite de « ganaderia » afin que je voie que les taureaux sont bien traités dans leurs élevages et une « discussion calme et constructive des deux côtés« , je n’avais pas encore vécu !
Oh pôvre !! Il n’a pas dû être déçu… Comme si j’avais besoin d’une visite… Avons-nous dit que les taureaux braves (j’ai refusé son expression « de combat ») sont maltraités ? Certes, ils pourraient avoir un abri pour l’hiver et l’été…
Il m’a dit être civilisé, j’ai répondu calmement, qu’un homme civilisé n’est ni un tueur, ni un tortionnaire. Il m’a parlé de « mort propre« ; j’ai rétorqué qu’il ne doit pas y avoir de mort d’un animal en spectacle et que des « immédiates », il n’y en a quasiment jamais ; j’ai cité Beaucaire.
Il a ajouté que c’était son métier… je lui ai dit qu’il n’aurait pas dû et qu’il fallait en changer.
Mais que vont devenir les éleveurs ? Euh, je m’en fous et d’autre part, seuls 7% des taureaux vont à la corrida, alors qu’ils fassent autre chose. Avec tous les gîtes, salles de réceptions, hôtels, restos qu’on leur a permis de créer sur des terres non constructibles, je ne me fais pas de soucis pour eux…
Il a terminé, argumentant que de nombreux Français sont pour la corrida. Non, 81 % sont favorables à l’abolition !
Bref, il va en parler à ses « collaborateurs » et me recontactera… ahhhhhhhhh…
Dominique Arizmendi