Baisse marquée de fréquentation pour les corridas de septembre à Arles

S‌elon La Provence Arles du 10 septembre 2024, « Les organisateurs de la Feria du Riz viennent de présenter un bilan plutôt positif de ces trois jours de festivités et de spectacles. »

« Hier, le premier adjoint à la mairie d’Arles J-M Jalabert a évoqué les premiers chiffres de la feria qui aura incontestablement souffert des prévisions météo annoncées durant la semaine précédente, du vent le samedi et de la pluie le dimanche matin. Dans les arènes comme dans la rue, 2024 restera donc un bon cru, et notamment grâce à cette journée du samedi. Ce fut une très belle journée avec beaucoup de monde en ville. Cela s’explique par la programmation dans les arènes. La Goyesque a été une locomotive. Cette corrida a été un bon moment, le public s’est régalé.« 

Une fois de plus, le premier adjoint pense qu’une corrida amène du monde en ville ! Quelle plaisanterie ! Tout le monde sait pourtant que c’est l’inverse : plus il y a de monde à une féria (fête dans les rues), plus grande est la probabilité qu’une – petite – partie se rende aux arènes (en moyenne 5% quand on compare les chiffres de fréquentation des férias avec celle des arènes pendant la même période).

« La fréquentation est dans l’ensemble satisfaisante avec 16 500 personnes dans les arènes, soit 1500 de plus que lors des deux précédentes éditions. »

PAS VRAIMENT ! 1500 de plus, du fait qu’une course camarguaise qu’il n’y avait pas lors des deux ferias du riz précédentes a amené 2000 spectateurs. On peut donc dire que cette année, il y a eu 500 spectateurs de MOINS pour les corridas, malgré la présence samedi après-midi de deux matadors (en français, tueurs) avec une certaine renommée, dont l’un part à la retraite.

Lola Jalabert, à la tête de Ludi Arles Organisation, délégataire des arènes et sœur du tueur retraité Jean-Baptiste, explique qu’aux corrales aussi « cela a été un peu compliqué, nous avons eu moins de monde qu’habituellement. La journée du dimanche a été assez compliquée, avec 1 500 personnes pour la novillada du dimanche matin, et 3 500 personnes pour la course de l’après-midi« .

« Un peu compliqué », c’est l’euphémisme habituel pour signifier « très mauvais ». La faute à la pluie ? Vers 9 h. du matin, il ne pleuvait plus et la météo n’envisageait pas du tout que la pluie revienne.

« Avec une programmation renforcée de 32 spectacles et animations gratuites durant la journée (contre 15 en 2023), le vice-président du comité de la feria A.Welsch tire un bilan positif. Une tendance confirmée par les restaurateurs, qui ont retrouvé les chiffres de 2019, année référence d’avant crise sanitaire. À l’image de la fréquentation des rues tout au long de la journée, ces derniers ont très bien travaillé le samedi. Par ailleurs, tous les acteurs de la feria ont été heureux de constater le retour de la clientèle étrangère, avec plus de 30 nationalités différentes présentes à l’office de tourisme. »

Donc, la feria, dont nous ne connaissons JAMAIS les chiffres exacts, ce qui n’est pas le cas de certaines autres villes, semble avoir été une belle réussite, contrairement aux arènes. D’ailleurs, 16 tonnes de déchets ont été récoltés (contre 10 en 2023). C’est bien la preuve que la grande majorité de la population est DANS LA RUE, à danser, chanter, manger, boire, rire et s’amuser et NON dans les arènes.

Dominique Arizmendi