‌Augmentation de petits coussins pour les fefesses des spectateurs

Encore une fois nous anticorrida, étions présents comme depuis dix ans, en septembre et à Pâques pour montrer notre refus de cette barbarie. Ce samedi 7 septembre, l’association No Corrida adhérente de la FLAC – Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas – et membre référent du RIA – Réseau International Antitauromachie – a organisé un rassemblement ; nous remercions de leur présence et/ou de leur soutien les amis de différentes associations et partis contre la corrida et la maltraitance animale.

Nous étions des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées Orientales. Moins nombreux que d’habitude, la météo changeante et d’autres manifestations plus politiques avaient retenu des militants ailleurs.

Par notre présence, nous représentons, comme tous les anticorrida dans leurs diverses actions, 80% des Français qui veulent l’abolition et que les gouvernements successifs n’osent pas mettre en place. Tout comme nos amis des 6 autres pays taurins, la Colombie venant de l’obtenir.

Durant ce long week-end, 21 veaux et taureaux auront donc été sacrifiés, torturés, mis à mort, pour le plaisir de quelques-uns.

En France, la corrida est un délit, mais hélas, dépénalisé dans 12 départements du sud. Nous tenons à rappeler une fois de plus, que cette barbarie, n’est en rien une culture, ni un art, ni une tradition locale, puisqu’Arles n’est pas l’Espagne, mais la Camargue avec le biou, taureau respecté et adulé.

Nous rappelons aussi que le taureau brave n’est pas nécessaire à l’écosystème camarguais : ceux qui veulent le faire croire, mentent : c’est leur intérêt personnel et/ou leur passion qu’ils défendent ; quant aux autres, ils se taisent ou font comme si … l’omerta règne. D’abord, il y a très peu de « ganaderias » en Camargue, comparé aux manades de bious, taureaux Camargue ; d’autre part, seuls 7% des braves vont à l’arène, les autres iront directement à l’abattoir.

Nous avons reçu des réflexions-provocations habituelles ; quand elles viennent de minots ou ados, cela peut se comprendre ; d’adultes et personnes âgées, cela interpelle… ils n’ont vraiment aucun argument ?

Heureusement, les encouragements, félicitations et remerciements compensent largement.

Nous avons été surpris de constater l’augmentation de petits coussins pour protéger les fefesses des spectateurs ; ou bien, ils vieillissent ou bien ils se fragilisent. La grande majorité de ces coussins étaient garnis des couleurs espagnoles, normal puisque c’est la tauromachie espagnole.

Dans quelque temps, une proposition de loi transpartisane co-signée par 2 sénateurs S. Cazebonne (RDPI) et A. Bazin (LR), interdisant la présence de mineurs à la corrida, sera proposée et débattue au parlement. Nous la soutenons très fort et espérons qu’enfin, les Français seront entendus.

La visite de la nouvelle responsable de La Provence Arles a permis de mettre les choses au point quant aux deux pages du 6 septembre ne donnant la parole qu’ aux défenseurs de la présence des enfants à la corrida et aux écoles taurines et pas aux anticorrida. Ceci n’a été qu’un début de contact, nous nous entretiendrons à nouveau.

Encore merci aux forces de l’ordre, toujours présentes pour nous protéger. Et merci à Julie Wayne pour toutes ses photos.