On le sait, la corrida est un délit en France, qui jouit d’une immunité de poursuites dans 12 départements du sud du pays. Au Mexique, plus grand pays tauromachique du monde, la corrida est carrément illégale sur l’ensemble du territoire de ce pays immense pour des raisons réglementaires.
C’est cet axe juridique qui est utilisé par les avocats membres du collectif Mexico Sin Toreo (dont No Corrida est membre). Voici à titre d’exemple une déclaration de Maître José Maria Ferez, l’un des animateurs du collectif aux côtés de Maître Arturo Berlanga (par ailleurs directeur d’AnimaNaturalis au Mexique), lors d’une interview réalisée pour le podcast Mas Humanos :
« Pour qu’une activité soit considérée comme « patrimoine artistique ou culturel », elle doit répondre à certaines exigences telles que la génération et la promotion de valeurs, de bien-être et d’un impact positif sur la société. Tous les mensonges de ces gens sont tombés, il ne reste plus qu’à faire tomber les murs de leurs lieux sombres d’abus et de torture, pour en faire de véritables espaces de récréation et d’activités artistiques ou sociales. Les animaux n’ont aucun moyen de se défendre ou de faire respecter la loi, c’est pour cela que nous sommes là.
Le fait que la loi existe mais ne soit pas respectée est quelque chose qui devrait non seulement nous préoccuper mais aussi nous inquiéter tous, si nous voulons vraiment vivre dans un État de droit. Heureusement, cette bataille a déjà été gagnée et il existe une décision définitive, mais maintenant les autorités correspondantes elles-mêmes ne veulent pas y obéir. C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, nous ne le permettrons pas. Fini la corruption, l’impunité et le trafic d’influence. Fini la maltraitance des animaux.«
Arturo Berlanga ajoute dans le même podcast :
« L’article 18 reconnaît les animaux comme des êtres sensibles. L’article 23 ne doit aider l’animal à se reposer de manière humaine qu’en cas de souffrance ou d’agonie (euthanasie, c’est-à-dire strictement sans douleur). La NOM033 parle de « sacrifice humanitaire » pour les animaux censés être « produits de consommation », ce qui indique que la méthode de mise à mort doit être exempte de souffrance, de douleur, de peur, de stress ou d’agonie, ce qui n’est clairement et évidemment pas rencontré au Mexique, pas même avec les produits de consommation classique. Et ce qui est pire, toutes ces lois sont violées pour un « spectacle de torture » qui implique la maltraitance des animaux, ce qui aggrave encore ce crime.«
#MexicoSinToreo