Urtasun, le nouveau ministre de la Culture, considère la tauromachie comme « une activité injuste, sadique et méprisable ». Il a signé un manifeste en 2016 contre le Tribunal constitutionnel qui venait d’annuler la loi catalane interdisant la corrida en Catalogne.
Ernest Urtasun connaît déjà sa première « patate chaude » en tant que nouveau ministre de la Culture. Le leader de Sumar, de la branche En Comú Podem, remplacera dans les prochaines heures Miquel Iceta à la tête de ce portefeuille après avoir prêté serment devant le roi. Le leader catalan se distingue comme étant un écologiste solide dans la diplomatie européenne qui, au cours des neuf dernières années, a mené la bataille contre le changement climatique à Bruxelles.
En tant que nouveau ministre de la Culture, Urtasun devra s’occuper de questions en suspens telles qu’une nouvelle loi de soutien au mécénat, une loi sur le cinéma et une autre annoncée dans le cadre du pacte du PSOE et de Sumar comme la loi sur les droits culturels […] Mais il devra également s’occuper des questions liées à la corrida, qui font partie de son portefeuille, même si Urtasun s’est clairement déclaré « anticorrida » par le passé.
En 2016, le nouveau ministre de la Culture a été le promoteur d’une déclaration commune qui manifestait son rejet de la décision de la Cour constitutionnelle d’annuler la loi catalane interdisant la corrida en Catalogne. 37 députés, dont lui, avaient écrit dans le texte que la tauromachie « est une activité injuste, sadique et méprisable » et qu’« elle ne mérite pas d’être légale dans le système judiciaire ».
Une position bien différente de celle soutenue par le partenaire gouvernemental de Sumar. Lors de la législature précédente, le PSOE s’est aligné sur PP et Vox pour rejeter une proposition non législative présentée par Podemos qui demandait de supprimer le soutien de l’administration à la corrida.
Source : article original de Javier Escartin dans le Huffington Post (en espagnol)
Adaptation en français : RL