Des militants d’AnimaNaturalis et de CAS International se sont réunis dimanche 24 octobre 2021 à Madrid pour exiger que les municipalités de la Communauté de Madrid cessent de subventionner la tauromachie et que cet argent soit utilisé à d’autres fins qui profitent à l’ensemble de la population. La manifestation visait à révéler le montant d’argent public que les municipalités allouent à ce type de célébrations cruelles avec des animaux.
Nous avons mené une enquête approfondie dans toutes les municipalités d’Espagne pour découvrir combien d’argent public est destiné à maintenir et à subventionner des festivités cruelles avec des animaux. Grâce au portail de transparence, chacune des mairies a été contactée et le chiffre pour la Communauté de Madrid s’élève à près de 2 000 000 d’euros.
Les municipalités qui dépensent le plus d’argent pour des fêtes cruelles impliquant des taureaux sont Valdaracete (221 324 €), Navalcarnero (171 487 €), Fuenlabrada (158 090 €) et Los Molinos (124 698 €). L’enquête des organisations de défense des animaux conduit à une estimation de 2 millions d’euros au total pour la Communauté de Madrid, ce qui pourrait être plus puisque plusieurs communes ont refusé de fournir les informations demandées. Bien que la loi exige la transparence dans la destination des deniers publics dans chaque commune, les villes de Cercedilla, Collado Mediano, El Boalo, Humanes de Madrid, Majadahonda, Miraflores de la Sierra, Morata de Tajuña, Navas del Rey, Paracuellos de Jarama, Plozoya , San Agustin de Guadalix, Talamanca de Jarama, Torres de la Alameda, Valdelaguna, Villaconejos, Villamantilla, Villar del Olmo et Villarejo de Salvanés ont épuisé tous les délais officiels pour répondre aux exigences d’information.
Nous allons engager des actions en justice et nous prévenons que nous demanderons aux autorités qui entravent l’accès aux informations que nous poserons les mêmes questions à toutes les municipalités d’Espagne qui consacrent une partie de leur budget municipal aux corridas. « Nous n’allons pas tolérer cette attitude de paresse et de passivité de l’administration. Le fait que les institutions entravent l’accès à l’information publique peut être qualifié de délit« , assure Aïda Gascón, directrice d’AnimaNaturalis en Espagne. « Sept mois se sont écoulés depuis que l’information a été demandée, ils ne nous ont donné aucune réponse et ont depuis longtemps dépassé le délai maximum autorisé par la loi. Ils nous obligent à aller en justice. »
Source : AnimaNaturalis
Adaptation en français : RL