L’érosion du public qui se rend aux corridas continue à se creuser, après un an et demi de halte quasi totale de ces spectacles abjects en raison de la crise sanitaire. Les chiffres relevés lors de la feria qui s’achève à Nîmes sont sans ambiguïté (source Midi Libre), alors qu’un simple pass sanitaire permet désormais à tout le monde d’y venir :
- Jeudi 16/9 : entre 1000 et 2000 places occupées
- Vendredi 17/9 : 6000 places occupées avec les « stars » El Juli et Manzanares
- Samedi 18/9 : 3500 places occupées pour voir Lea Vicens
- Dimanche 19/9, matin : 5000 places occupées.
Et encore s’agit-il là de la fréquentation observée sans tenir compte du fait qu’un certain nombre de spectateurs ont bénéficié d’invitations. Les vrais chiffres sont probablement 15 à 20% plus bas.
Il y a quelques années, Simon Casas déclarait dans une interview au Midi Libre qu’il ne commençait à dégager un bénéfice à Nîmes que lorsqu’il atteignait 75% des arènes en places payantes, ce qui signifie 9000 places vendues au minimum par spectacles. Pour cette nouvelle triste édition – les taureaux, eux, sont 100% à être massacrés et tués – il n’a jamais approché un tel chiffre, même de loin.
Conclusion : il vient de se prendre un bouillon mémorable, un de plus. Le lascar n’est pas un débutant et a montré à de nombreuses reprises que, quelles que soient les sommes en jeu, il tirait toujours son épingle du jeu, à coups de magouilles, de mensonges, de petits arrangements, voire de fraudes fiscales pour lesquelles Bercy l’a poursuivi et rattrapé plus d’une fois. Mais tout de même, à la longue, même lui doit trouver que cela devient usant de s’accrocher à cette activité épouvantable, cette ignominie qui dégoûte 81% des Français et qui n’intéresse vraiment plus grand monde dans l’ensemble des pays taurins.
Et c’est tant mieux.
RL