No Corrida se fait un point d’honneur à marquer de sa présence chaque nouvelle session de torture animale organisée par la ville d’Arles. La dernière en date a eu lieu durant le weekend du 11 septembre 2021 et nous avons à nouveau exprimé notre rejet de cette barbarie sur le trottoir qui longe le commissariat de Police au niveau du 1 boulevard des Lices. Ce lieu n’est pas choisi au hasard, il s’agit de l’un des passages principaux qu’empruntent les aficionados qui se rendent aux arènes pour renouveler leur dose de jouissance face au sang innocent versé si cruellement et si absurdement par des taureaux qui n’ont eu que le tort d’être nés dans des élevages spécialisés en la triste matière.
Lors de ce type d’actions de terrain, notre présence est bien entendu avant tout symbolique. Personne parmi nous ne croit une seconde que ce rassemblement, pas plus que n’importe quel autre, ne pourrait avoir le moindre impact sur la fin des corridas. L’objectif premier de montrer notre opposition dans les pires villes de sang aux pires des dates possibles – celles des corridas – est avant tout d’exprimer notre rejet farouche de ces pratiques abjectes. La seule et unique action qui finira tôt ou tard par faire disparaître les corridas pour de bon sera le vote d’une loi d’abolition. C’est la loi qui, au prix d’un alinéa indigne, dépénalise la corrida dans 12 départements (dont deux ont cessé d’en organiser). Ce n’est que par la loi que cette exception finira par être abrogée et la corrida, abolie.
Le travail de fond en ce sens se déroule loin des yeux du grand public et des médias, directement auprès de parlementaires qui partagent nos idées, tels Samantha Cazebonne, Loïc Dombreval et bien d’autres. Reste à faire inscrire un tel projet de modification de la loi à l’ordre du jour des débats de l’Assemblée et à réunir une majorité pour le soutenir. L’approche de la présidentielle nous est défavorable, les enjeux politiques à court terme étant jugés plus urgents par les parlementaires que celui qui nous tient à cœur. Raison de plus pour continuer à marquer de notre présence l’espace public, ce que nous faisons et continuerons à faire sans relâche jusqu’à l’abolition.
A noter, la présence de Laurent Rugiero, un journaliste de La Provence, média très largement procorrida, qui a retranscrit de façon honnête et positive notre motivation et notre vision de ce combat, qu’il en soit remercié.
Notre action du 11 septembre a reçu le soutien de nombreuses organisations :
- différentes associations anticorrida ou de défense animale, telles que la FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas, dont No Corrida est membre), France Anti Corrida, Collectif Cazarrata, Colbac, L214, Fondation Brigitte Bardot, One Voice, Société Nationale pour la Défense des Animaux, Fondation Assistance aux Animaux, Corrida Abolition Paris, Nature et sauvage Occitanie , ACDA (Au coeur du Droit des Animaux), Convention Vie et Nature, Groupe Anti Captivité, Tous Terriens Faisons le Lien
- et les partis politiques suivants : Parti Animaliste, EELV, REV (Révolution Écologique pour le Vivant), Cap Écologie.
Un certain nombre de ces organisations ont pu s’exprimer en première partie de notre action, qu’elles en soient toutes remerciées. Et un grand merci à Julie Wayne pour ses photos, que vous pouvez retrouver dans leur intégralité en cliquant ici.
Roger Lahana