Le gouvernement d’Isabel Díaz Ayuso veut réactiver les célébrations taurines au sein de la communauté, en subventionnant la Fondation Toro de Lidia à hauteur de 1 million d’euros, qui organisera une « tournée » de neuf corridas et neuf novilladas.
La présidente de la Communauté de Madrid et candidate du PP à la réélection, Isabel Díaz Ayuso, a annoncé ce jeudi qu’elle avait donné son feu vert à la signature d’un accord de collaboration, avec la Fondation Toro de Lidia, pour la saison 2021-2022 où seront organisées 18 fêtes taurines dans les communes de moins de 8000 habitants. En outre, Ayuso a annoncé une autre dotation de 3 millions d’euros pour les troupeaux de taureaux destinés aux corridas.
Malgré le fait que les arènes de Las Ventas ne proposent actuellement aucun type de spectacle avec des taureaux, il semble que des corridas pourront avoir lieu au Palais Vistalegre de Madrid, du 13 au 23 mai, avec une capacité réduite à 50%, bien que la confirmation officielle de la Communauté de Madrid ne soit pas encore annoncée. Cela se produira après les élections régionales du 4 mai. De plus, l’augmentation du prix des billets et des abonnements exaspère les aficionados : l’abonnement le moins cher est de 370 €, soit un prix minimum de 30 € par spectacle. A partir de ces chiffres, des quotas proches de 1 300 € sont atteints.
Le gouvernement Ayuso est en tête du classement des communautés qui donnent le plus d’argent au secteur taurin, avec jusqu’à 4,6 millions d’euros en 2020 pour les élevages, et maintenant ce million d’euros pour 2021-2022 pour la célébration de festivités taurines avec mises à mort.
Non aux aides aux corridas
Les gouvernements autonomes et les conseils provinciaux allouent des sommes extraordinaires pour le sauvetage de la tauromachie en raison des effets du coronavirus. Le total dépasse déjà 7,7 millions d’euros. AnimaNaturalis enquête sur ces aides depuis le début de la pandémie, en mettant régulièrement à jour ces informations. Plus de 183 000 personnes ont déjà demandé au ministre de la Culture de ne pas allouer d’aide au sauvetage du secteur taurin.
Face à la crise du Covid19, nous avons une opportunité unique de laisser derrière nous les privilèges du passé, de construire un monde sans tauromachie. Sans les postes budgétaires de plusieurs millions d’euros que reçoit le secteur de la tauromachie, les spectacles cruels d’animaux disparaîtront.
Article original d’AnimaNaturalis en cliquant ici.
Adaptation en français : RL