La proposition non législative présentée le 14 octobre 2020 par le Groupe Parlementaire Populaire a demandé au gouvernement une série de mesures pour la protection de la tauromachie et une aide pour minimiser l’impact de la crise du Covid-19. La proposition a été rejetée par 18 voix contre 15.
La proposition soumise au débat indiquait que « tout comme il est nécessaire pour les pouvoirs publics de soutenir l’ensemble des industries culturelles, en évitant la perte de tissu économique et d’emploi du fait des restrictions forcées de l’offre culturelle provoquées par l’urgence sanitaire, le gouvernement espagnol, à travers le ministère de la Culture et des Sports, doit également soutenir le secteur taurin et ainsi se conformer à la loi 18/2013, excluant tout type de discrimination à l’égard des autres industries culturelles et évitant de tomber dans le sectarisme idéologique venu des membres les plus radicaux du gouvernement ».
Pour tout ces raisons, « nous estimons nécessaire d’intensifier le soutien du gouvernement espagnol à la tauromachie pour garantir la continuité de cette partie essentielle de notre tradition culturelle », affirme la proposition en défense de ses arguments.
Les groupes parlementaires PP (Partido Popular, droite), UPN (Union du Peuple Navarrais, droite régionaliste) et Vox (extrême-droite) ont voté pour. Les groupes qui ont voté contre la proposition étaient le PSOE (parti socialiste), le Groupe Parlementaire Basque et Unidas Podemos.
Le 15 octobre, lors la Commission de la Culture du Sénat, le PP a présenté une motion pour soutenir financièrement les écoles des arts du spectacle et a accepté l’amendement présenté par Vox, qui demandait d’inclure les écoles de tauromachie. Les partis représentés ont majoritairement voté contre, en particulier le PSOE qui dirige actuellement le pays.
Les aides régionales actuelles totalisent 7,3 millions d’euros
Le socialiste José Losada Fernández a confirmé ce que AnimaNaturalis avait déjà annoncé en mai, à savoir que l’aide à la tauromachie proviendrait des mairies, des conseils départementaux et des autonomies. Losada a assuré que « les communautés et les municipalités auront plus de ressources offertes par le gouvernement et ce seront elles qui décideront à quoi elles alloueront ces ressources ». Concernant les contributions aux professionnels de la tauromachie touchés par l’arrêt de leurs activités, la plupart des aides demandées par les toreros, banderilleros et autres professionnels du secteur taurin avaient été refusées, mais certaines autres avaient été accordées. En juin, le gouverneur du congrès des députés a exigé leur retour. Depuis, les professionnels de la tauromachie réclament et manifestent pour recevoir de l’aide, ce à quoi Losada a répondu que « une solution est déjà recherchée pour les professionnels de ce secteur. Le ministre a clairement exprimé le respect et le soutien du secteur ».
Bien que le gouvernement ne semble pas avoir d’intérêt à sauver la tauromachie, certains gouvernements régionaux et conseils provinciaux allouent des sommes extraordinaires pour le sauvetage de la tauromachie en raison des effets du coronavirus. Madrid, Castilla y León, Navarra, La Rioja et les communes de Valence, Castellón, Teruel et Málaga se sont déjà engagées à fournir une aide d’un montant total d’environ 7,3 millions d’euros.
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Source : AnimaNaturalis (en espagnol)
Adaptation en français : RL