Auteur : COLBAC Anti Corrida Béziers
Destinataires : M. Philippe BANYOLS, Directeur général du Centre Hospitalier de Béziers ; M. Pierre RICORDEAU, Directeur général de l’ARS Occitanie
L’hôpital qui sauve des vies peut-il accepter les recettes d’un divertissement qui donne la mort ?
Le 16 août 2020, à Béziers, un festival taurin « caritatif » est programmé au profit du Centre Hospitalier de Béziers. Au cours de cette corrida, six jeunes taureaux seront suppliciés et mis à mort dans les arènes.
Dans une arène, le taureau ressent la peur, le stress, la douleur. Pendant vingt minutes, il est harcelé et ne peut se soustraire aux blessures profondes, mortelles, qui lui sont infligées. Les piques, les banderilles, les épées et les poignards utilisés dans le cadre des corridas, sont des instruments de torture. Si les corridas sont la cause de persécutions pour les animaux, elles sont aussi parfois responsables de la mort ou d’accidents pour les hommes.
En raison de leur cruauté avérée, les corridas ont une connotation fortement négative et sont confrontées à la raréfaction de leur public. Ainsi, l’organisation d’une corrida « caritative » est en réalité une manœuvre pour redorer l’image de la tauromachie, une vaine publicité pour tenter d’innocenter les corridas en les faisant passer pour des œuvres de bienfaisance.
Mais la bienfaisance, la charité, l’humanité sont incompatibles avec la maltraitance et la violence !
Les valeurs et les missions de l’hôpital public sont incompatibles avec le spectacle de l’agonie d’un animal !
Ne laissons pas la tauromachie sanglante, interdite et pénalisée sur 90% du territoire national, désapprouvée par 75% des Biterrois [1] et par 80% des Français [2], instrumentaliser la crise sanitaire :
Soutenir l’hôpital et le personnel soignant ne peut se faire en infligeant une mort lente et douloureuse à un animal.
De nombreuses associations à but humanitaire ou médical refusent les bénéfices des corridas, et ne veulent pas être liées aux spectacles tauromachiques : Les Paralysés de France, Rêves, À chacun son Everest, l’ADOT – association pour le don d’organes et de tissus – et très récemment les Restos du Cœur, en sont quelques exemples.
Toutes les vies comptent et nul ne peut ignorer la sensibilité des animaux.
Avec le COLBAC, nous demandons au CENTRE HOSPITALIER DE BÉZIERS de s’engager publiquement à refuser l’argent lié à la souffrance d’êtres vivants et à renoncer aux bénéfices du festival taurin caritatif, afin de ne pas cautionner une pratique moralement et humainement injustifiable.
==> Signer la pétition : cliquer ici.
[1] Sondage IFOP pour l’Alliance Anti Corrida – 2017
[2] Sondage IFOP pour la Fondation B. Bardot – 2018
Vidéo COLBAC 2019 : La tauromachie à Béziers, de l’art ?