Suite à la reprise de l’ « entraînement » du Centre de Tauromachie de Nîmes, nom de l’école de torture de veaux pour mineurs qui se situe dans la métropole gardoise, nous nous sommes émus que le 23 mai, cet entraînement ait eu lieu avec une quinzaine d’élèves, plus les parents, plus les professeurs dans les arènes de Garons, ce qui fait beaucoup de monde, bien plus que les règles imposées à cette phase du déconfinement. Les responsables du CFT ont certes annoncés que des sous-groupes seraient formés pour ne pas dépasser dix personnes et que la distanciation sociale serait observée, reste à savoir si cela a vraiment été le cas.
Tout donnait à penser que l’ensemble des activités de cette école, impliquant aussi bien du matériel technique que des animaux, se déroulait donc à Garons, puisque dans les annonces successives du CFT, aucun nouveau lieu n’était indiqué alors que les entraînements y ont lieu deux fois par semaine. Sachant que trois autres entraînements allaient se dérouler en juin, nous avons contacté officiellement la mairie par messagerie. Nous avons reçu une réponse écrite, à la demande du maire lui-même, affirmant que les arènes de Garons ne servent plus depuis longtemps à « la pratique de mise à mort ». Dont acte.
Nous avons donc enquêté et découvert que, depuis longtemps, cette école s’entraîne avec le « bétail » dans une ganaderia privée, nommée le Mas de Sainte Marthe dans La Plaine de Beaucaire, dont le propriétaire est un ancien Arlésien, Michel Niquet. Cela confirme ce que nous sommes nombreux à penser depuis longtemps : les tortures et mises à mort de veaux étant peu reluisantes alors que les apprentis-tortionnaires y ont recours dès l’âge de 12 ans selon divers sites web taurins, ces exactions se commettent à l’abri des regards extérieurs. Il en est de même pour les élèves d’Arles qui se sont entraînés à la manade Jacques Bon et à la manade de la Chassagne de Juan Bautista en mai et encore dans des élevages du pays d’Arles en juin.
Pourquoi ? Pour mieux cacher au public non admis les horreurs commises par des apprentis, dont l’âge peut être inférieur à 16 ans, sur de pauvres petits veaux ? Pour mieux dissimuler comment ils s’y reprennent à de nombreuses reprises pour apprendre leur sale métier ?
Nous n’en restons pas moins outrés qu’une commune qui dit refuser tout acte de torture animale sur son territoire depuis des années accueille sans sourciller des gamins qui s’entraînent pour s’y adonner ensuite en cachette, avant l’âge fatidique de 16 ans qui leur permet de le faire ensuite ouvertement en public. Quelle hypocrisie…