Le directeur du Service public de Séville refuse d’autoriser la reprise des spectacles taurins et la prise en charge financière des toreros en tant que « artistes ». La Fondation Toro de lidia va le poursuivre en justice. D’autres villes espagnoles sont dans une situation similaire.
La Fondation Toro de Lidia, une organisation qui englobe et représente l’ensemble du secteur de la tauromachie en Espagne, a annoncé qu’elle allait déposer une plainte pénale avec l’Union nationale des Picadores et Banderilleros espagnols (UNPBE) contre Enrique González, directeur du Service public de l’emploi de l’État de Séville (Servicio de Empleo Público Estatal, SEPE), pour avoir refusé à plusieurs reprises des demandes de « performances extraordinaires ». De telles performances ont été approuvées pour tous les artistes dans les spectacles publics.
Le décret-loi royal 17/2020 sur le soutien au secteur culturel approuvé le 5 mai incluait des allocations de chômage extraordinaires destinées aux artistes qui se produisent dans les spectacles publics, ce qui devrait s’appliquer en particulier aux professionnels de la tauromachie qui font partie de cette catégorie depuis des décennies.
Pourtant, ce dispositif d’aide financière a été rejeté à plusieurs reprises par le SEPE de Séville parce que, selon les mots de l’un des taurins, « la direction provinciale a reçu l’ordre de ne pas accepter les demandes des toreros parce que ce ne sont pas des artistes. Ils nous disent que nous ne sommes pas dans le secteur culturel ou que ces aides ne sont pas pour les toreros« .
La FTL et l’UNPBE considèrent ce rejet comme étant une « discrimination arbitraire contre les artistes taurins« . Les deux organisations vont déposer une plainte pénale contre le directeur du SEPE de Séville, Enrique González, demandant les peines maximales prévues par la loi telles que l’interdiction d’exercer dans cette branche pour une période de 9 à 15 ans.
De la même manière, dans un avenir proche, des actions identiques devraient être intentées contre les responsables d’autres directions provinciales et les instances supérieures qui pourraient être également responsables. En effet, Séville n’est pas la seule ville à rejeter les demandes de services des toreros. Aux yeux du Service public, les toreros ne peuvent pas être pas considérés comme des artistes. Une autre raison possible du rejet est que les toreros n’ont pas l’intention de respecter certaines des restrictions en vigueur.
Source principale : ABC (en espagnol)
Adaptation en français : RL