Coup de tonnerre chez les aficionados, un de plus et ce n’est pas fini : la société Paul Ricard a annoncé se désengager totalement de son soutien à la tauromachie, alors qu’elle en est le principal sponsor depuis des décennies. Les tristement connus Clubs Taurins Paul Ricard devront non seulement se trouver un autre nom mais surtout d’autres sources de financement. Il en existe plus de 400 à l’heure actuelle, mais plus pour longtemps car beaucoup succomberont à cette perte massive de revenus. Inutile d’ajouter que cette nouvelle a plongé les aficionados dans un état de dépression profonde et qu’ils sont furieux.
En effet, la société Ricard a fusionné il y a quelques mois avec un groupe américain qui voit d’un très mauvais œil que son image soit associée à celle d’exploitants et de tortionnaires d’animaux. Le politiquement correct peut avoir de bons côtés quand il s’agit de jeter à la poubelle des activités aussi indéfendables que ringardes aux yeux d’une large majorité du grand public. Son conseil d’administration a donc décidé de mettre un terme à la manne financière généreuse qui arrosait de nombreux clubs taurins français, que ce soit en financement direct d’activités tauromachiques, en produits dérivés (foulards, t-shirts, chemises, etc.), en publicité ou en palettes entières de bouteilles de Ricard.
D’ores et déjà, le domaine Paul Ricard qui se situe à Méjanes est devenu le domaine de Méjanes, toujours aux mains de la famille qui en est régisseur depuis des lustres et qui espère continuer à y organiser des animations et spectacles taurins, mais sans l’aide puissante de Ricard. On verra bien ce que devient ce triste lieu et, plus généralement, l’industrie de la tauromachie dans le sud de notre pays, sous perfusion de plus en plus réduite, en descente accélérée vers son agonie finale après ce nouveau coup de boutoir.
Roger Lahana