Pour la douzième année consécutive à Nîmes, des animations de rue sont organisées par l’AFAP, association d’aficionados, les Aficionados Practicos, en partenariat, bien entendu, avec la ville de Nîmes, le Département du Gard et l’ ANCT Agence nationale de la cohésion des territoires. En fait, l’objectif de ces « Actions Quartiers au coeur de la ville » est de transmettre et diffuser la « culture » taurine aux enfants des quartiers nîmois, la plupart du temps défavorisés.
Ces séances de « Toreo de Salon », avec remise des traditionnels diplômes de participation et du livret « La couse de Taureaux » de l’ONCT et l’UVTF à l’ensemble des enfants présents et goûter final ne sont ni plus ni moins que du racolage.
Cette année, onze actions sont programmées ; neuf auront lieu dans les quartiers et deux dans une manade.
L’adjoint nîmois délégué à la tauromachie ne fait pas les choses à moitié : il a prévu de faire monter des arènes portatives afin de proposer aux plus jeunes un « baptème taurin » avec du « bétail », autrement dit avec veaux et taurillons.
Depuis l’an dernier, ils s’honorent même de la présence d’un cheval de picador ! Rappelons que le cheval est une victime collatérale potentielle des corridas, comme on a pu le voir malheureusement plus d’une fois ces dernières années.
Tout est calculé et organisé pour inciter ces enfants à s’inscrire dans une école taurine ou devenir aficionado.
Il nous semble inacceptable que cette année où Samantha Cazebonne va présenter une PPL interdisant l’accès des mineurs aux arènes et aux écoles de torture bovine, une ville, un département, une agence nationale officielle, grâce à l’argent du contribuable, s’unissent pour faire la promotion de la corrida auprès d’enfants innocents et cherchent ainsi à les embrigader. Serait-ce une tentative désespérée de recruter encore un peu plus, avant la disparition de cette ignominie ? Ou une simple provocation ?
Quoi qu’il en soit, nous prévoyons de montrer notre opposition, à l’une ou l’autre de ces dates.
Dominique Arizmendi