A l’initiative de Défense Animale Belfort (DAB) et No Corrida, avec le soutien de Humanimo, la SPA de Besançon et Combactive, nous avons dénoncé récemment la tenue d’un rodéo sur taureau à Pontarlier, dans le Doubs. Il était mis en avant qu’il s’agit là d’une forme de tauromachie et que, par conséquent, tout spectacle de ce genre devrait être interdit en dehors des départements taurins.
En effet, le rodéo sur taureau est un avatar de la tauromachie, or les courses de taureaux ne sont pas autorisées en France dans les régions où une tradition locale ininterrompue n’existe pas, conformément à l’article 521-1 du code pénal. De plus, les souffrances infligées à l’animal sont passibles de deux ans de prison ferme et de 30 000 euros d’amende. La pétition lancée à cette occasion a dépassé les 35 000 signatures en quelques jours.
La collusion entre rodéo sur taureau et corridas, si tant est que qui que ce soit en doutait, vient d’être clairement établie par un rodéo qui a eu lieu le 3 août à Saint-Martin-de-Crau, cette fois en pleine zone taurine. Et pourtant, lorsque Chantal Girot avait pu dialoguer avec les cow-boys présents à Pontarlier, ils avaient déclaré qu’ils condamnaient les corridas.
L’organisateur du rodéo de Saint-Martin-de-Crau est Jordan Fabre, déjà présent à Pontarlier en famille pour cet autre rodéo dont il était aussi organisateur. Sur sa page Facebook, il publie les infos suivantes :
« Elevage Jalabert Chevaux Sponsorise le JRA RODEO 2019, ainsi que Jean Baptiste Jalabert qui offre 2 places de Corrida pour la Feria du riz 2019, qui seront en tombola !!!
Merci la Famille Jalabert 😉 «
Le rodéo a donc été sponsorisé par le torero tueur (matador) Jean-Baptiste Jalabert qui offre deux places de corrida pour la féria du riz, le weekend du 7 septembre – celui où il va toréer pour la dernière fois – ainsi que par son entreprise Elevage Jalabert Chevaux.
Que ce soit les petits chefs de la tauromachie locale ou ceux qui organisent des rodéos, dès lors que des taureaux sont impliqués, ils se tiennent tous la main. Voilà qui en dit long sur leurs accointances et sur leur goût commun pour la souffrance animale.