Un projet de loi présenté par la députée Lety Varela demande que la corrida devienne un crime punissable par la loi sur la protection des animaux de Mexico et la loi sur les célébrations dans les espaces publics.
La députée Lety Varela à la tribune de l’Assemblée
La proposition vise à imposer une amende de 700 000 pesos à quiconque promeut ou commet des actes de maltraitance, de blessure ou de mort d’animaux, et vise tout particulirement la corrida. La possibilité que cette loi soit adoptée est grande, étant donné que Lety Varela est membre de Morena, le parti majoritaire au Congrès de Mexico.
En montant à la tribune pour exposer son initiative, la députée a expliqué comment les taureaux sont « préparés » avant d’être poussés dans l’arène, où ils sont blessés et tués par les toreros : leurs oreilles sont bouchées avec du papier journal humide pour les empêcher de bien entendre, on leur met de la vaseline sur les yeux pour les désorienter, leur nez est bourré de coton pour les fatiguer plus vite, des aiguilles sont enfoncées dans leurs organes génitaux pour les rendre furieux et leurs pattes sont enduites d’une substance corrosive pour les empêcher de se coucher.
Quelques jours auparavant, selon la députée, les taureaux sont introduits dans des espaces étroits et froids. Quand les portes sont ouvertes, les animaux courent dans un couloir qui semble mener à leur liberté, mais ils se heurtent à un torero qui, profitant de tous les mauvais traitements précédents, les tuera pour faire plaisir au public.
« Accepter que la corrida et tout autre spectacle où des animaux sont torturés à mort soient considérés comme des actes culturels, c’est reconnaître que la violence, la cruauté et la barbarie sont des éléments de la culture« , a déclaré Lety Varela, accompagnée par diverses organisations en faveur des droits des animaux qui ont célébré cette initiative.
Si le projet de loi aboutit, aucun maire ne pourra plus délivrer de licence ou de permis pour une corrida. Et chaque spectacle avec des animaux dans un lieu public devra recevoir l’autorisation du gouvernement sous réserve de respecter les droits des animaux couverts par la loi en vigueur.
Le projet de loi est déjà entre les mains de la Commission de la préservation de l’environnement et, si le texte est approuvé, il sera soumis au vote en séance plénière au Congrès, où le groupe politique de Varela – qui est majoritaire – a d’ores et déjà annoncé son soutien.
Source (en espagnol) : Huffington Post Mexique
Adaptation en français : RL