Yves Paccalet, écrivain, philosophe, journaliste, naturaliste et ancien compagnon de voyage de Jacques-Yves Cousteau nous fait l’amitié de nous soutenir dans la lutte pour l’abolition des corridas:
« Vous pouvez mouliner la question en tous sens, essayer de justifier l’aficionado par la culture ou par l’histoire, prétendre qu’il y a de l’art, voire de la morale ou de la métaphysique dans la torture d’un animal ; vous pouvez arguer que la tauromachie enseigne la vie et la mort aux enfants, ou invoquer les civilisations méditerranéennes qui « jouent » avec le taureau depuis l’âge du Bronze ; vous pouvez convoquer à la barre des témoins aussi prestigieux qu’Hemingway ou Picasso ; vous pouvez vous démener dans l’exercice de la justification : vous n’empêcherez pas l’observateur doté du simple bon sens d’affirmer haut et fort que la corrida est une horreur ; un supplice ; une barbarie ; une indignité ; la manifestation (fût-elle régie par des « règles ») du sadisme humain le plus basique et le plus sanguinaire, c’est-à-dire le plus lamentable. »