Il existe en France six « écoles » qui enseignent aux enfants dès l’âge de 9 ans comment torturer et tuer des bovins selon le rituel codifié de la corrida espagnole. Ces établissements se situent à Nîmes (deux), à Arles, à Fourques, près d’Aire-sur-Adour et à Béziers. Après un apprentissage des gestes techniques, les élèves les plus avancés ont le droit de se faire la main dans des arènes privées, loin des yeux du public, sur de vrais veaux qui sont transpercés maladroitement à de multiples reprises avant de succomber. Selon de multiples témoignages concordants venant en particulier d’ancien élèves, il s’agit là d’une véritable boucherie, les jeunes animaux hurlant de douleur tout au long de leur supplice et de leur agonie. Les arènes en question sont localisées au sein d’élevages privés et seuls les « enseignants », les apprentis-tortionnaires et leurs parents sont autorisés à assister à ces abominations, passage obligé avant de laisser ces adolescents poursuivre leur sinistre carrière en public.
Qui finance ces écoles de torture ? En grande partie, les municipalités, donc sur les impôts locaux payés par leurs habitants. C’est ainsi qu’à Béziers, des subventions municipales de plusieurs dizaines de milliers d’euros sont versées tous les ans pour contribuer aux frais de « formation ». Les comptes d’une mairie étant publics, il est facile pour tout un chacun de vérifier les chiffres : au total, près de 140 000 euros ont été alloués à l’école taurine locale en cinq ans. Plus précisément, il s’est agi de 26 500 euros en 2013, autant en 2014, autant en 2015, puis 30 000 euros en 2016 et à nouveau 30 000 euros en 2017.
Roger Lahana
Sources : Mairie de Béziers. Merci à Thierry Hély pour nous avoir fourni les subventions 2015 et à Jean-Paul Richier pour les subventions 2016 et 2017 (voir ci-dessous).