Deux jeunes hommes de Tudela (Navarre, Espagne) ont été inculpés pour avoir organisé des combats de coqs. Sept coqs ont été récupérés et examinés par un vétérinaire qui a observé diverses mutilations et blessures occasionnées par les combats. Les animaux ont été transférés dans un centre spécialisé.
L’enquête a été initiée par une patrouille de sécurité citoyenne de la capitale, qui, après avoir pris connaissance des indices d’un délit, a transmis le dossier aux spécialistes de la police provinciale. Au départ, un corral a été inspecté près de Gardachales, où ont été vus des coqs présentant des mutilations des crêtes, des arrière-trains et des oreilles. Des enquêtes ultérieures ont conduit à un autre lieu situé à La Mejana où des coqs ont été trouvés avec une absence de plumage et des blessures à la tête caractéristiques de coups de becs. La police a identifié dix personnes qui avaient participé à un combat de coqs.
A la suite de cela, deux propriétaires de coqs, âgés de 19 et 20 ans, ont été inculpés. Ils doivent répondre du délit de cruauté envers les animaux devant un juge d’instruction. Une copie du rapport a également été envoyée au bureau du procureur de l’Environnement de Pampelune.
Les mutilations observées causent de grandes souffrances aux coqs. Elles ont pour but de réduire leur poids afin qu’ils soient prétendument plus agiles.
La législation existante
L’article 337.4 du Code pénal prévoit que « maltraiter cruellement des animaux domestiques ou autres lors de spectacles non légalement autorisés sera puni d’une amende toute maltraitance cruelle d’animauxmaltraitent cruellement animaux ou tout autre légalement non autorisée dans des spectacles sera puni d’une amende d’un à six mois ». Le juge peut également imposer une peine de trois mois à un an d’interdiction d’exercice d’une profession, commerce ou une entreprise liés aux animaux ou de possession d’animaux.
Dans la loi 7/1994 de protection des animaux, l’article 2 interdit de maltraiter les animaux ou de les soumettre à toute pratique qui peut leur causer des souffrances ou des dommages injustifiés et la pratique des mutilations, sauf celles qui sont contrôlées par les vétérinaires en cas de besoin physiologique ou exigence fonctionnelle. Ce type d’infraction est considéré comme grave et peut entraîner des pénalités de 25 001 à 100 000 euros.
Source (en espagnol) : Diario de Navarra
Adaptation en français : RL