Pauvre Viard

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Pauvre Viard ! Son cas nous inquiète de plus en plus.

Affirmer que la corrida est « une culture multimillénaire « … Eh oui, d’après lui, les peintures rupestres des hommes préhistoriques prouvent que la corrida existait à cette époque ! Et quand on les voit avec des antilopes ou des girafes, ça a donné quoi ? La girafomachie ?

Affirmer qu’il est face à un « impérialisme animaliste »; que Nicolas Hulot est le « ministre du nucléaire »… Il a d’ailleurs écrit à ce sujet à Françoise Nyssen, ministre de la Culture, arlésienne et aficionada, bien sûr. Les députés ? ils n’existent pas. Il est vrai que le lobby taurin bloque les propositions de PPL depuis des années. Mais est-il toujours aussi omniprésent dans la nouvelle législature ? Personne ne le sait encore. Mieux vaut parler directement à une alliée sûre. Ce torero raté croit-il que la démocratie ne fonctionne qu’avec les réseaux lobbyistes ?

Ce Viard avait déjà réussi à faire signer par Frédéric Mitterrand, en fin de carrière et qui n’avait pas fait attention, l’inscription de la corrida à l’inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel de la France… Inscription annulée depuis, heureusement.

Quant à la chanson passée sur France Inter, la directrice de France-Inter et le médiateur de Radio-France ne pouvaient que balayer les protestations ridicules portées par un tel personnage. Rappelons aussi que même chez les pro-corrida, il est critiqué et décrié.

Ce même Viard appelle à un rassemblement ! Mais attention, juste avant la course-phare de la saison taurine locale et devant les arènes, sinon il n’aurait personne. Quel est le rapport entre la chasse, l’élevage, la course camarguaise, toutes les traditions et la corrida ? Pourquoi pas aussi le port du costume et la langue provençale ?  Les touristes et les Arlésiens ne sont pas stupides : ils verront bien que ce ne sont que des manoeuvres habituelles de ce monsieur.

Rappelons qu’il a accusé sans preuves les anti-corrida d’avoir essayé de mettre le feu à sa maison et d’être les responsables des envois de lettres contenant des lames de rasoirs… Ni la police ni la justice ne l’ont cru, et pour cause.

Rappelons aussi que, suite à l’attentat de Charlie Hebdo, quand la France était dans un émoi profond, il avait dit, qu’ « il n’était pas Charlie ». Pourquoi ? Parce que tous les journalistes de Charlie étaient anticorrida.

Dernière précision, voilà ce qu’il écrivait en juillet 2011, à propos de Simone Veil qui avait eu le malheur de prendre position contre la corrida. Il la renvoya au prétendu génocide dont elle était selon lui responsable, « l’assassinat des feotus dans le ventre de leurs mères » ayant entraîné les « 7 millions et demi d’être humains en puissance qui ont été privés du droit d’existe », enchaînant « Les chiffres de ce -inscrivez ici le mot de votre choix – perpétré au nom de principes dont il ne s’agit pas ici de débattre, madame Weil les connaît bien, ce qui aurait dû l’inciter à plus de décence : peut-on justifier l’avortement des humains et condamner la mort du toro ?» et concluant « il est navrant de constater combien elle semble ne plus être en mesure de hiérarchiser les problèmes. Ce qui […] est un signe navrant d’obsolescence. »

Ses fautes  d’orthographe ont été conservées, y compris quand il écorche le nom de Simone Veil alors qu’il accuse de génocide cette survivante de la Shoah. Quelle délicatesse…

Peuchère, il fait peine. Sincèrement, il nous inquiète…

Dominique Arizmendi, administratrice de No Corrida