Un communiqué d’AnimaNaturalis
Les trois agresseurs de deux militantes d’AnimaNaturalis au Mas de Barberans en Mars 2016 ont été condamnés le 15 mai 2017 par le tribunal pénal de Tortosa. Ils ont été reconnus coupables de coercition, blessures et dommages, avec une circonstance aggravante de discrimination idéologique. Pour ces délits, ils devront payer une amende totale de 8010 euros, ainsi que 1440 euros de responsabilité civile à chacune des deux militantes.
Le procès n’a pas eu à se tenir, les accusés ayant reconnu l’entière responsabilité des faits qui leur sont reprochés. La défense et l’accusation ont conclu un accord selon lequel José Gabriel Navarro, Janine Chalé et Albert Navarro, citoyens de La Rapita, ont reconnu les faits à leur encontre, y compris le délit de contrainte aggravé par la discrimination idéologique. En conséquence, ils ont été condamnés à des amendes considérablement plus faibles que celles requises par le procureur et l’avocat des militantes, qui ont également accepté de retirer leur demande de peines de prison. Le procureur avait en effet requis 18 000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement, alors que l’avocat d’AnimaNaturalis avait demandé 3 ans et 4 mois de prison, ainsi que 60 000 euros d’amende.
José Gabriel Navarro a été condamné à une amende de 1 620 euros pour le délit de coercition avec discrimination, 90 euros pour un délit de blessures et 90 euros pour un dommage mineur. Janine Chalé a été condamnée à payer une amende de 1 620 euros pour le délit de contraintes avec discrimination, 90 euros pour le délit de dommages et 1 350 euros pour un délit mineur. Et enfin, le jeune Albert Navarro devra également payer 1 620 euros d’amende pour l’infraction de contrainte aggravée de discrimination, plus 180 euros pour une infraction mineure de blessures et 1350 euros pour délit mineur. Outre les amendes, les trois condamnés doivent payer une indemnité de responsabilité civile pour les dommages causés aux biens des deux militantes.
AnimaNaturalis a salué cette condamnation, qualifiée d’ « historique ». « Cela va créer un précédent, non seulement en Catalogne, mais dans le reste du pays », a déclaré Aïda Gascon, présidente d’AnimaNaturalis et victime de l’agression. « Nous avons accepté l’accord parce que nous avons obtenu ce que nous voulions – que les accusés reconnaissent chacun des faits, y compris la discrimination idéologique aggravée, c’est-à-dire le fait qu’ils ont reconnu nous avoir agressées uniquement pour des raisons idéologiques ».
« Cette condamnation doit avoir un rôle pédagogique afin que, désormais, plus personne ne pourra subir de répression ou de coercition dans les arènes et que le secteur de la tauromachie, qui est habitué à utiliser la violence à l’encontre des animaux, se sorte de la tête qu’ils peuvent aussi utiliser la même violence pour défendre leurs idées ».
Les faits qui se sont produits au Mas de Barberans ont marqué un tournant en termes de mesures de sécurité dans les arènes et les lieux où les taureaux sont détenus dans l’Ebre. « Suite à ces événements, nous avons obtenu d’être protégés par les forces de l’ordre et de pouvoir nous rendre dans des arènes sans que cela ne mette en danger notre intégrité physique, même si la tension existe toujours », a conclu Aïda Gascon.
De fait, dès le lendemain, les militants d’AnimaNaturalis sont allés filmer à nouveau des taureaux pendant les corridas d’Alcanar.
Source (en espagnol) : AnimaNaturalis
Adaptation en français : RL