Béziers, samedi 6 mai 2017.
Ce matin, des militants de la Flac et de No corrida se sont invités au défilé de personnalités d’un certain monde rural et taurin en vue de promouvoir l’association Esprit du Sud. Cette association défend les chasseurs, les pécheurs, le foie gras et la tauromachie espagnole (corrida) principalement.
André Viard, ancien torero, était présent sur scène pour promouvoir cet esprit d’arrière-garde du sud. Un à un, les intervenants se sont tous plaints de l’effondrement de leurs traditions face à la montée de la conscience animaliste, attribuée selon eux aux bobos des villes et aux médias…
Notre présence pacifique avait été annoncée sur le net et le Midi Libre. Elle avait pour objectif de remettre au maire de Béziers, présent, une invitation officielle pour la projection du film anticorrida « Alinéa 3 » le 24 mai prochain à Cannes pendant le festival.
Dans la vidéo filmée à Béziers, nous voyons un premier intervenant se désoler de l’impact des vidéos de L214 sur les abattoirs. Suivi à 1″40′ par un éleveur de taureaux destinés aux corridas des Bouches-du-Rhône.
Ému, il se plaint des animalistes et s’adressant directement à celui qui le filmait :
« C’est nous qui, tous les matins, nous mettons les mains dans la merde… et être attaqués par une bande de personnes qui ne mesurent pas le mal qu’ils nous font, je trouve qu’ils s’occupent moins des pédophiles que de nous… je sais que vous êtes là (les anticorrida), tu peux me prendre en photo, prends-moi bien, je vais vous dire une bonne chose, vous m’aurez toujours devant vous, quoi qu’il arrive, parce qu’aujourd’hui il y en a assez que vous soyez là, vous avez que ça à faire… »
Oui, nous serons toujours là pour dénoncer les injustices et les souffrances animales que vous provoquez pour votre plaisir et vos comptes en banque. Des traditions respectueuses des animaux, il en existe. Ce sont les vôtres que nous continuerons à dénoncer.
Vous appartenez au passé, vous êtes ultra minoritaires, votre esprit du Sud n’est plus celui de la majorité des Français, pas même dans le Sud, et surtout de la nouvelle génération locale qui souhaite : « L’Ifop note que les femmes et les plus jeunes sont plus sensibles à ce sujet, avec 83 % des premières et 91 % des 18-24 ans opposés aux corridas avec mise à mort. « (sondage IFOP, avril 2017, pour l’Alliance Anticorrida réalisé dans les départements où se tiennent toujours des corridas).
Bonus : un second intervenant, garanti 100% spéciste et rétrograde :