Il s’agit d’un progrès limité, mais qui va dans la bonne direction : le Parlement de Catalogne a approuvé hier la suppression des villes d’Olot, Roses (Rosas) et Torroella de Montgrí de la liste de celles où se pratique encore les correbous. Le vote a été serré : 46 pour, 44 contre et 42 abstentions.
La région de Girone, qui avait jusque là quatre de ses municipalités qui pratiquent les correbous, n’en a désormais plus qu’une, Vidreras.
Aïda Gascón, présidente d’AnimaNaturalis en Espagne, a accueilli positivement ce vote pour la signification symbolique qu’il porte et y voit « une tendance claire vers un avenir plus juste et plus sensible aux animaux pour la Catalogne« .
D’autres villes sont déjà dans le collimateur d’AnimaNaturalis, comme Badalone qui, bien que n’organisant plus de correbous depuis 2015, n’a jamais concrétisé cet état de fait par un vote du conseil municipal.
En ce qui concerne Roses, la municipalité a approuvé en mars 2016 une motion qui met un terme définitif à l’ « empaitada d’ànecs » et aux correbous, deux pratiques qui ont généré une forte controverse pendant des années en raison du traitement qu’elles imposent aux animaux. Le conseil municipal a également déclaré Roses comme « lieu de respect pour les animaux ».
Pour Olot, le processus d’abolition du correbous a été particulièrement démocratique, avec un vote en juin 2016 lors duquel près de 30 000 Olotains ont décidé à 60% de mettre un terme aux spectacles tauromachiques. Cela a abouti par la suite à la décision de la municipalité de mettre fin aux correbous.
Un nouveau collectif animaliste a été créé dans la commune de Santpedor (Barcelone), avec l’unique objectif d’y supprimer les correbous, un acte considéré comme « anachronique et cruel ». Déjà 6500 signatures ont été récoltées. Des initiatives analogues se sont mises en place à El Morell (Camp de Tarragona) et Tierras del Ebro, dans le but de mettre également fin au taureau embolado et au taureau ensagado.
Source en espagnol : AnimaNaturalis
Adaptation en français : RL