Au XXIe siècle, les combats de coqs perdurent légalement en France
Article de Pascal Farcy paru sur le site Univers Nature
Si on dénombre encore 27 pays où des combats de coqs sont encore plus ou moins légalement organisés, la France demeure un des trois derniers bastions européens de cette pratique. Outre, les Antilles, c’est dans le Nord de la France que les coqueleurs sont les plus actifs, avec la bénédiction des autorités… Si les combats de coqs ne sont plus autorisés sur la majeure partie du territoire, le Nord et le Pas-de-Calais bénéficient d’une dérogation depuis 1964, sur la base d’une tradition locale ininterrompue, un peu à l’image du Sud avec la corrida.
La similitude avec la corrida ne s’arrête pas à ce simple point. En effet, à l’image des taureaux qui sont souvent mutilés avant d’entrer dans l’arène, les coqs ont la crête, les oreillons et les barbillons réduits à leur plus simple expression pour éviter d’offrir une prise trop facile aux becs de leurs adversaires. Une mutilation pratiquée à vif, tout comme celle de l’ergot scié lorsque le coq atteint 12 à 14 mois, peu de temps avant ses premiers combats.
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En France, les combats de coq perdent leurs dernières plumes
Article de Rémi Carlier, paru dans Libération le 31 juillet 2015
Il existe encore 600 coqueleux en Nord-Pas-de-Calais. Ils étaient plus de 15 000 dans les années 20.
Le Conseil constitutionnel confirme l’interdiction d’ouvrir de nouveaux gallodromes. Mais autorise ceux existant, notamment dans le Nord-Pas-de Calais et à la Réunion, à poursuivre leur activité.
En France, les combats de coq perdent leurs dernières plumes
Une tradition s’essouffle. Le Nord-Pas-de-Calais, dernière région de France où les combats de coqs sont encore autorisés, voit disparaître un à un ses coqueleux, les éleveurs de gladiateurs à crête. Pratiqué depuis des générations, ce loisir n’intéresse plus que les vieux briscards du gallodrome, les rings où les gallinacés s’étripent, le plus souvent à l’arrière d’un café. Légalement. Mais pour combien de temps encore ?
Des poursuites en justice, engagées à l’autre bout du monde, risquent de limiter leur existence. Le Conseil constitutionnel vient de confirmer l’interdiction, par la loi, de toute nouvelle ouverture de gallodrome, rejetant la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) lancée par deux coqueleux réunionnais. Si le code pénal (article 521-1) immunise pénalement les combats «dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie», comme dans le Nord-Pas-de-Calais et certains territoires ultra-marins, il spécifie qu’ils ne peuvent se dérouler que dans des rings préexistants. L’objectif, inscrit dans la loi en 1964, est de faire disparaître progressivement cette pratique. Dans le Nord, c’est presque chose faite.
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Une analyse juridique détaillée sur le statut des combats de coqs en France