La tortura es pas nostra cultura, Béziers 6/8/19

Le COLBAC, comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida, a réussi, mardi 6 août, une remarquable opération de sensibilisation des Biterrois à la souffrance des taureaux de corrida. À l’occasion du passage des cyclistes vegan du Basta Corrida Veg Tour, un défilé anti corrida est parti de la ZAC la Méridienne à Villeneuve-les-Béziers, a emprunté la D612, puis a circulé longuement dans les rues du centre-ville de Béziers. Un camion bardé de banderoles, dix vélos et plus de vingt voitures  fièrement flanquées de drapeaux aux couleurs de la lutte contre la barbarie moyenâgeuse, ont ainsi défilé à grands coups de klaxons. Escortés des motards de la police nationale qui nous ouvraient le passage, nous avons bénéficié d’une visibilité maximale auprès de la population biterroise et des touristes.

La FLAC, le CRAC, No Corrida, Alliance Ethique Montpellier et L214 étaient à nos côtés. Notre action s’est poursuivie sur le parvis de l’Hôtel de Ville, où des militants souillés de faux sang, «piqués» de fausses banderilles et allongés sur un drap blanc ensanglanté, ont simulé la mort des taureaux.

Cette mise en scène percutante, amplement photographiée par le public  et les journalistes nombreux, a marqué les esprits. De même, les discours en allemand, en espagnol et en italien, empreints d’émotion et de sincérité, des cyclistes femmes et hommes qui parcourent 2700 kilomètres en vélo pour que cesse la violence dans les arènes et la maltraitance des animaux. Didier Bonnet, Robert Clavijo, Thierry Hély et Alain Perret se sont également exprimés, unis dans un même combat, celui du respect de l’animal. Les corridas, où l’on sacrifie des taureaux publiquement, sauvagement, sans autre justification que la distraction, ne respectent pas l’animal et doivent être abolies.

Cette animation, autour de laquelle se sont rassemblés les militants, nous a aussi permis de tourner rapidement le dos aux pro corridas venus perturber notre manifestation et contre-manifester. Mais, confinés derrière une banderole peu convaincante et un cordon de policiers, les protagonistes de la torture divertissement et ardents défenseurs de la liberté de tuer, ont peiné à couvrir nos paroles. Et parmi les messages qu’ils affichaient, il en est un surprenant et inattendu : « La corrida survivra »…N’est-ce pas admettre que la corrida est mourante !?

Sophie Maffre-Baugé, présidente du COLBAC