Stand et happening pendant la féria d’Arles, 20/4/19

Ce 20 avril restera mémorable. Jamais nous n’aurons été si nombreux pour le stand. Quant au happening, il a été réalisé avec plus de quarante militants alors que nous attendions une quinzaine. Du jamais vu à Arles pour un mode opératoire de ce genre.

(Les photos ont été rassemblées à la fin pour améliorer la lisibilité du compte-rendu)

Lors du nouveau stand le matin, nous avons encore inlassablement expliqué aux touristes l’ignominie qu’est la corrida et échangé avec les habitants de la région, pour lesquels la corrida n’est ni leur tradition , ni leur culture. Petit à petit, le message passe et fait évoluer les consciences. Nous avons pu noter, comme à chaque fois, que les passants locaux sont de plus en plus nombreux à ne plus soutenir les corridas dans leur ville dont la tradition n’a rien d’espagnole.

Quant aux touristes, nombreux à cette période de l’année, ils sont unanimement anticorrida. Nous avons pu parler avec certains d’entre eux venus de Belgique, de Suisse, d’Allemagne, des USA, du Mexique, d’Andalousie et de Catalogne. Les Français n’étaient pas en reste, tous horrifiés de la réalité de la barbarie tauromachique lorsqu’ils découvraient les photos que nous exposions.

Les signatures des pétitions que nous porterons bientôt aux députés abolitionnistes se sont multipliées, grâce à une affluence soutenue. Comme d’habitude nous avons reçu des félicitations des encouragements qui nous font grand plaisir.

Après la pause pique-nique, le happening a commencé à 14 h pour se terminer à 16 h 30 (heure de début de la corrida). Comme en septembre, il consistait en un alignement silencieux de la quarantaine de militants, certains portant des fausses cornes de taureau ou le visage maculé de faux sang, tous tenant des photos de taureaux suppliciés dans les arènes, des banderoles et des drapeaux No Corrida.

Nous étions, comme depuis deux ans, sur l’un des passages les plus empruntés par les aficionados se rendant aux arènes. Beaucoup d’entre eux faisaient tout leur possible pour éviter nos regards, se sentant honteux ou coupables d’aller voir une telle horreur, dont certains avec leurs enfants très jeunes.

Nous avons vécu quelques moqueries, quelques autres provocations sans intérêt de jeunes, dont pas mal étaient sérieusement alcoolisés, assez peu de leitmotivs habituels concernant les enfants battus, les abattoirs etc. et deux agressions verbales. C’est peu : était-ce la présence de policiers derrière nous ?

Il est évident, que nous voir silencieux avec ces photos impitoyables les à dérangés. Soit ils changeaient de trottoir, soit ils baissaient les yeux, soit ils regardaient ailleurs… mais sur une cinquantaine de mètres, c’est long !

Nous avons constaté que cette population allant à la corrida est de plus en plus âgée ; tant mieux.

Des mamans se rendant à la fête foraine certainement, ont caché les yeux de leurs enfants devant les photos. Ces petits ne seront pas emmenés à la corrida… Une autre maman a expliqué des photos à sa fille. Merci mesdames.

Un très grand merci à tous les militants qui ont participé au stand et au happening, ainsi qu’à ceux qui n’ont pu venir. En plus de celles et ceux des Bouches du Rhône, du Gard, de l’Héraut et du Vaucluse, certains sont venus de bien plus loin : Alpes-Maritimes, Drôme, Haute-Loire, Rhône, faisant un long trajet pour nous rejoindre. Merci à tous ceux qui ont permis cette mobilisation, merci aux forces de l’ordre locales qui nous ont protégés plus d’une fois et sur lesquels nous pouvons compter.

Un dispositif similaire aura à nouveau lieu lors de la prochaine féria d’Arles le 7 septembre. Nous espérons que vous viendrez nombreux pour dire non à la corrida.

Dominique Arizmendi, administratrice et référente pour les Bouches-du-Rhône