L’abolition de la tauromachie dans l’Etat mexicain de Coahuila a été confirmée le 29 novembre 2017 par la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN).
La veille de l’audience, le Movimiento Consciencia interpellait les ministres membres de cette Cour en leur demandant de protéger les enfants de cette pratique cruelle. Le communiqué diffusé sur les réseaux sociaux précisait : « L’obligation d’abolir la corrida est incontestable. Il serait impardonnable que dans un Mexique aussi violent, il ne soit pas envisagé d’éradiquer tout générateur de violence. Les ministres doivent résolument décider de continuer à maintenir l’abolition de la corrida à Coahuila.«
Un message qui a été entendu. Le 29 novembre, la Cour suprême a discuté et confirmé la validité du projet de loi du 25 août 2015, qui déclare l’interdiction totale dans l’État de Coahuila de la tauromachie sous toutes ses formes.
L’industrie de la tauromachie n’aura plus d’argument face à d’autres congrès d’État, ou celui de Mexico. Le ministre Fernando Franco a souligné dans son intervention que la loi générale sur le bien-être animal interdisait la cruauté envers les animaux.
« L’interdiction de la corrida est constitutionnellement recevable et légitime, car, en plus d’être une mesure soutenue par l’article 4 de la Constitution, qui consacre le droit de l’homme à un environnement sain, en ce qui concerne la préservation et la conservation de l’espèce, elle est aussi un moyen de respecter pleinement les normes générales tendant à protéger et à offrir un traitement digne aux animaux, à l’ordre public et aux intérêts sociaux« , a déclaré le ministre. Il a également rejeté le fait qu’il existe un traitement discriminatoire contre la tauromachie face à d’autres spectacles qui impliquent la violence ou des traitements cruels envers les animaux, tels que la chasse et la pêche, entre autres.
Rappelons que le 5 février 2014, l’Organisation des Nations Unies (ONU), par l’intermédiaire de son Comité des Droits de l’Enfant (le plus haut organe au monde pour le respect de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant), a formellement exhorté à protéger les enfants de la barbarie tauromachique, jugeant cette pratique sanglante et brutale qualifiée « d’activité violente à laquelle l’enfant est exposé dès l’enfance, en violation de ses droits à l’intégrité physique et morale« . Autrement dit, elle est un vecteur de la corruption des enfants.
Roger Lahana
Source : Movimiento Consciencia